Servair, leader français de la restauration collective et publique et des métiers de la logistique du transport aérien, soutient Acting for Life depuis 2007. Partenaire clé sur le programme TERSAA, Servair s’engage en faveur du « consommer local ».
Denis Akue-Atsa, Responsable Achats Servair Togo, explique : « En Janvier 2020, Servair a décidé d’appuyer les producteurs locaux en leur achetant leurs produits, produits localement et bios, et à les proposer à bord des avions. Les achats locaux représentent 80% de l’approvisionnement, pour 20% d’importation ». Par cet engagement, Servair accompagne les producteurs locaux et contribue à un développement durable des systèmes alimentaires sur les territoires.

Découvrez l’intégralité de l’interview, réalisée lors de l’atelier intermédiaire du programme TERSAA :

Interview Denis Akue-Atsa, Responsable achats Servair Togo

Suite à l’Assemblée générale d’Acting for Life qui s’est déroulée le 14 juin 2023, découvrez dès à présent le Rapport annuel 2022 qui retrace nos actions menées avec nos partenaires. Une nouvelle année rythmée par 17 projets développés dans 14 pays d’Afrique de l’Ouest et d’Amérique latine, pour un développement économique et social territorial en faveur de la transition écologique.

« Acting for Life a fait le choix, dès sa fondation il y a 50 ans, de systématiquement mettre en œuvre ses projets en s’appuyant exclusivement sur ses partenaires locaux. Ce choix, à l’époque original, lui permet de pouvoir rester présente en dépit des tensions qui s’expriment dans les pays où elle intervient. »
Jean-Cyril Spinetta, Président d’Acting for Life, rapport moral 2022.

À l’approche de la fin du PAP-Bio Comoé, ces bulletins trimestriels d’information retracent les actualités du projet.

Les espaces ruraux du Nord de la Côte d’Ivoire subissent une pression anthropique croissante. Les forêts classées et les aires protégées dans les alentours du Parc national de la Comoé (PNC) deviennent des zones sous tension. Ainsi, l’objectif global de ce projet est de réduire les conflits et inégalités entre les différents usagers du PNC tout en préservant la biodiversité.

Pour assurer un développement économique durable et inclusif des populations locales, Acting for Life est membre d’un consortium composé de l’Organisation Professionnelle des Éleveurs de Ferkessédougou (OPEF), Vétérinaires Sans Frontières Belgique (VSF-B) et Nitidæ. Ce consortium travaille à une gestion durable, participative et intégrée des parcours pastoraux en lien avec la préservation de la biodiversité.

Parcourez les bulletins trimestriels d’information :

Chiffres clés du projet :

  • 13 para-vétérinaires formés et équipés
  • 170km de pistes sécurisées
  • 5 barrages pastoraux
  • 8 aires de pâture et de repos
  • 2 parcs de vaccination réalisés
  • 4 parcs de nuit réalisés

L’Union européenne, le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) et Air France financent ce projet.

Un an après le lancement du programme TERSAA – Transition des Systèmes Agricoles et Alimentaires sur les Territoires en Afrique de l’Ouest et en Amérique latine, Acting for Life a rejoint ses partenaires à Dassa, pour dresser un premier bilan à mi-parcours des actions réalisées au Bénin, au Burkina Faso et au Togo.

Mis en œuvre jusqu’en 2024, le TERSAA a pour objectif d’améliorer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires sur les territoires face au changement climatique, à travers une meilleure maitrise de l’aval des filières.

Animé et modéré par Delphine Bousquet, journaliste indépendante, l’atelier intermédiaire a pu compter sur la présence de M. Jean De Vigny SOSSOU HOUEFONDE, Secrétaire général de la Préfecture de Dassa-Zoumè et M. Comlan Fagbemon, Maire de la commune de Bantè. Également présents, plusieurs experts de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ont présenté l’analyse des données collectées dans le cadre du programme.

Interview de Delphine Bousquet, journaliste et modératrice de l’atelier TERSAA

Découvrez le reportage réalisé dans le cadre de cet atelier

Atelier intermédiaire du programme TERSAA pour une évaluation mi-parcours, reportage réalisé par la chaine de télévision béninoise ORTB – Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin, lors de l’atelier intermédiaire du TERSAA.

Pour rappel, le programme TERSAA repose sur trois résultats interdépendants :
– Les producteurs et productrices accèdent à de nouveaux débouchés commerciaux
– Des pratiques durables et résilientes sont diffusées et adoptées
– Mobilisation des acteurs pour un développement durable des systèmes alimentaires sur les territoires.

Mis en œuvre par Acting for Life et ses partenaires (IMCAASOPEPCCAIJOCPFETDOADELGIC), le programme s’étend sur deux continents, dans cinq pays : Bénin, Burkina Faso, Colombie, Pérou, Togo.

Le programme TERSAA bénéficie du soutien financier de l’Agence française de développement (AFD)Air France, la Communauté d’Agglomération Roissy Pays de FranceSERVAIR, la Fondation AnBer, la Fondation Bel, la Fondation Ditumba, la Fondation de France et la Fondation Girafe Formations.

Lors de l’atelier intermédiaire du programme TERSAA, les équipes d’Acting for Life accompagnées de leurs partenaires ont participé à une visite du centre agroécologique Songhaï de Savalou. Créé en 1999, ce centre de formation, production et transformation est un modèle agroécologique réputé pour son expertise. Les jeunes hommes et jeunes femmes accompagnés par le TERSAA y sont notamment formés aux métiers de l’agriculture, de l’élevage et de la transformation. D’une durée de 6 mois, les formations agroécologiques proposées valorisent la production et la consommation raisonnée.

Avec la participation de la Confédération Paysanne du Faso (CPF), Entreprises Territoires et Développement (ETD), Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local (OADEL), Groupement Intercommunal des Collines (GIC), cette visite enrichissante a permis aux équipes opérationnelles de découvrir les différentes pratiques agricoles et techniques de production mises en œuvre au sein du centre agroécologique Songhaï. Un système intégré où tout est produit et transformé sur place, notamment en ce qui concerne l’alimentation des animaux d’élevage (porciculture, aviculture, pisciculture…). Les déjections d’animaux et les résidus agricoles y sont réutilisés via la fabrication de compost. Des pratiques agroécologiques qui correspondent précisément aux valeurs prônées par le programme TERSAA.

Les équipes d’Acting for Life se sont rendues à Abomey, au Bénin, pour s’entretenir avec l’un des partenaires incontournables de l’ONG. L’Union Départementale des Organisations Professionnelles d’Eleveurs de Ruminants (UDOPER) intervient dans 6 communes des Collines et 9 communes du Zou et contribue à l’amélioration des conditions de vie et de travail des agropasteurs.

Depuis sa participation au PAMOBARMA – Projet d’Appui à la Mobilité du Bétail pour un meilleur Accès aux Ressources et aux Marchés –, l’UDOPER du Zou et des Collines continue de pérenniser les actions mises en œuvres dans le cadre du projet : forages, aires de repos, marchés à bétail. En collaboration avec le Groupement Intercommunal des Collines (GIC), il a également poursuivi la supervision de 156km de couloirs. 

Les équipes d’Acting for Life ont ainsi eu l’opportunité de visiter un point d’eau, infrastructure indispensable qui permet aux éleveurs d’assurer l’abreuvage de leur bétail. Ils ont également eu à échanger avec des productrices de fromage Wagashi.

Concernant les régions de Zou et des Collines, nos partenaires de l’UDOPER nous ont confié avoir constaté une recrudescence des conflits et des tensions entre agriculteurs et éleveurs avec déjà 12 morts pour le premier trimestre 2023.

L’année 2022 aura été une année charnière pour le PROFIL II – Projet d’appui à la Formation et l’Insertion socioéconomique des jeunes ruraux de la région Est du Burkina Faso, financé par l’Agence française de développement. En effet, malgré les difficultés rencontrées dans la zone, notamment la dégradation du contexte sécuritaire, la seconde phase du PROFIL poursuit son objectif de renforcer la cohésion sociale à travers une meilleure inclusion socioéconomique des jeunes femmes et jeunes hommes de la région Est.

Ainsi, un atelier bilan a été organisé le 29 mars 2023 par les organisations partenaires du projet : ARFA, Tin Tua et le RECOPA. Réalisé dans la commune de Fada N’Gourma, cet atelier a permis d’établir le bilan des activités de 2022 et de planifier les activités à venir. Par ailleurs, l’événement a pu compter sur la participation de nombreux partenaires techniques

Découvrez le reportage réalisé par RTB, Radiodiffusion-Télévision du Burkina, lors de cet atelier.

DES RÉSULTATS PROBANTS EN QUELQUES MOIS

De juillet 2022 à décembre 2022, l’ensemble des formations prévues la première année ont été finalisées. Elles ont permis de former 2 114 jeunes dans 17 communes de la région de l’Est, parmi lesquels 1 160 étaient des femmes, soit près de 55%. De plus, 15 thématiques différentes de formations dites « métiers » ont été déroulées permettant aux jeunes de renforcer leurs activités ou d’en développer de nouvelles.

Formations agricoles :

1 039 jeunes ont été formés aux métiers agricoles et aux pratiques agroécologiques dont 649 femmes (soit 64%) ;
– 44 champs écoles (maraîchage, niébé, sorgho, arachide, sésame et patate douce) ont été mis en place, à raison d’une moyenne de 25 jeunes par champs.

Formations liées à l’élevage :

– 585 jeunes ont été formés aux métiers liés à l’élevage (embouche bovine et ovine, aviculture et auxiliaire vétérinaire) dont 369 femmes (soit 63%).

Formations aux métiers connexes :

– 510 jeunes ont été formés aux métiers connexes à l’agriculture (construction de biodigesteur, menuiserie avec la fabrication de ruche, soudure agricole, transformation des produits forestiers non ligneux, construction de fenil et poulailler, énergie solaire) dont 151 femmes (soit 30%).

Des résultats rendus possibles grâce à une très bonne organisation et coordination entre les différentes ONG de mise en œuvre. En outre, l’ensemble des partenaires techniques et financiers ont fortement participé à la réussite de cette première année.

UN AVENIR PROMETTEUR POUR LE PROFIL II

En 2023, le PROFIL II devrait permettre de former plus de 2 000 jeunes, dont une partie seront des personnes déplacées internes (PDI). Dû à la crise sécuritaire que traverse la région, de nombreuses personnes ont été contraintes de fuir leur localité, perdant tout ou une partie de leurs activités et de leurs revenus. Une attention particulière leur sera accordée en seconde année.

Enfin, les activités en faveur de l’insertion se verront consolidées à travers la réalisation de formations transversales et d’un ensemble d’appui renforçant l’inclusion sociale et économique des jeunes. À terme, cette nouvelle année permettra la mise en œuvre d’activités en faveur de la cohésion sociale et de la réduction des inégalités de genre. Un pas de plus vers l’objectif global du projet : renforcer la résilience économique et l’intégration sociale des jeunes hommes et des jeunes femmes, tout en favorisant la cohésion au sein des communautés.

Fatimata est Cheffe de projet au sein du RECOPA (Réseau de Communication sur le Pastoralisme), partenaire incontournable d’Acting for Life (AFL) au Burkina Faso. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, elle a accepté de nous en dire plus sur son parcours inspirant.

« J’ai rencontré beaucoup de difficultés, qui ne m’ont pas empêché d’avancer mais qui au contraire m’ont forgé. »

Fatimata a toujours nourri le rêve de défendre les intérêts des autres. C’est donc tout naturellement que la jeune femme s’est orientée vers des études de droit, souhaitant dans un premier temps devenir avocate. Après quatre années de travail acharné, elle a obtenu sa maîtrise de sciences juridiques et politiques à l’université de Ouagadougou, non sans quelques difficultés. Elle raconte : « Chez nous les études de droit sont plutôt réservées aux hommes ». Ainsi, tout au long de son parcours académique, Fatimata a dû faire face au scepticisme de certains proches et camarades de classe. La jeune femme se remémore : « Au sein même de la formation, les hommes ne croyaient pas que les femmes pouvaient évoluer dans ce domaine. Les études de droit nécessitent beaucoup de lecture et d’implication, ce qui n’est pas forcément facile à gérer avec les tâches ménagères. »

Aurais-tu un conseil pour les femmes qui souhaiteraient marcher dans tes pas ?

« La confiance en soi c’est la clé, il faut se dire qu’on peut le faire. Ces études ne sont pas plus difficiles que d’autres, comme beaucoup semblent le penser ».

Fatimata, cheffe de projet

Pourquoi avoir choisi le secteur associatif ?

La raison principale pour laquelle Fatimata souhaitait exercer le métier d’avocate était que cela l’amènerait à défendre les droits des populations. Issue du milieu du pastoralisme, elle se rend vite compte qu’en intégrant le domaine de l’agropastoralisme avec le RECOPA, elle pourrait atteindre son objectif premier, celui de défendre les droits et dans ce cas précis ceux des pasteurs.

En quoi consiste le métier de Cheffe de projet ?

Fatimata a intégré le RECOPA en tant qu’enquêtrice où elle a eu à mener des enquêtes au compte de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Puis, elle a rapidement évolué au poste d’animatrice terrain pour enfin devenir cheffe de projet au bout de 4 ans. Une évolution d’autant plus impressionnante que Fatimata fait à présent partie des décideurs. En effet, en plus de gérer les programmes (planification, accompagnement des animateurs, contact avec les différents prestataires), elle intervient aussi dans les prises de décision qui concernent et orientent l’ONG elle-même. La jeune femme se confie « Je pense que j’ai eu la chance de faire du terrain, ça m’a permis aujourd’hui d’avoir deux visions : celle du terrain et celle qu’ont les décideurs. »

« Ça rejoint ce que je voulais faire : aider et défendre les droits des gens. Je ne suis pas devenue avocate, mais j’ai réalisé mon rêve ».

Qu’est-ce qui te plaît dans le métier de Cheffe de projet ?

« Ce qui me plaît c’est la proximité avec nos communautés. Le regard externe n’a rien à voir avec le fait de travailler avec eux, de vivre avec eux, d’avoir une vision commune et un objectif commun à atteindre. Le bonheur, on l’a quand c’est avec les autres », affirme Fatimata. Avant de rejoindre le RECOPA, la jeune femme reconnait qu’elle avait peu de liens avec les communautés rurales. Vivre avec eux leur réalité lui a permis de trouver sa place.

Fatimata, cheffe de projets

Es-tu amenée à faire face à certaines difficultés dans ton travail ?

Fatimata admet qu’une certaine « dominance masculine » reste ancrée dans la société burkinabè au cœur de laquelle, tant le genre que l’âge peuvent s’avérer compliqués à gérer. En effet, en tant que jeune femme, il est difficile pour elle de contredire ses aînés. Toutefois, elle reconnait que ces difficultés sont atténuées par le soutien que ses formateurs lui ont témoigné tout au long de sa carrière : « J’ai la chance de travailler avec les Responsables du RECOPA qui m’ont beaucoup soutenu. C’est grâce à eux que j’en suis arrivée là, ils n’ont ménagé aucun effort et m’ont permis d’avancer ».

Raconte-nous une anecdote qui t’a marqué :

« Quand j’étais encore animatrice, je devais régulièrement me rendre sur le terrain auprès des populations soutenues par nos actions. Une fois, alors que j’attendais que tout le monde arrive pour débuter la réunion, un homme s’est plaint que l’animateur était en retard. Bien sûr, il était habitué à faire face à des animateurs et pas à des animatrices ! J’ai alors commencé à rire, et je lui ai dit que j’étais l’animatrice. Dans un premier temps, il m’a dit que ça n’était pas possible puis il a fini par me croire ». Fatimata précise qu’aujourd’hui, elle a gardé de bonnes relations avec ce monsieur et rit avec lui lorsqu’ils se remémorent cet épisode.

Selon elle, les personnes appuyées par les projets ont l’habitude d’être confrontées à des hommes, notamment à cause des grandes distances (160 km dans cet exemple) à parcourir en moto. Elle ajoute : « Les gens ont tendance à penser qu’il y a certaines choses qu’on ne peut pas confier à la femme, ce sont des stéréotypes en fait ».

Quelle relation as-tu avec Acting for Life et ses équipes ?

« Je peux dire qu’Acting for Life a fortement contribué à mon évolution », affirme la jeune femme. Lorsqu’elle s’est vue proposer le poste de Cheffe de projets par le Responsable du RECOPA, Fatimata a vu le doute l’envahir : « je me demandais si j’allais y arriver ». Selon elle, c’est grâce aux conseils d’une de ses collègues d’Acting for Life qu’elle a sauté le pas : « elle m’a rassuré et m’a rappelé que je n’étais pas seule, que le RECOPA était derrière moi et qu’AFL l’était aussi ».

Quant au partenariat à proprement parlé entre le RECOPA et Acting for Life, Fatimata conclut : « Lorsqu’on va en réunion avec AFL, j’ai l’impression d’être avec des équipes du RECOPA. Il n’y a pas de distance. On a l’impression que c’est la même organisation parce qu’on défend les mêmes choses, c’est une collaboration très franche qu’il y a entre AFL et nous. On est face à des gens qui ont le même objectif, on construit tout ensemble, c’est ça qui fait la beauté de cette coopération ». Aujourd’hui, Fatimata accompagne notamment les équipes d’Acting for Life dans le cadre du PROFIL II – Projet d’appui à la Formation et l’Insertion socioéconomique des jeunes.

« Ce qui me plaît c’est de collaborer avec des partenaires locaux, de voir le chemin parcouru et de travailler en binôme étroit avec les Chargé.es de programmes. »

Intégrer le monde de la solidarité internationale, c’était une évidence pour Marie Aarnink qui rejoint Acting for Life en tant qu’Alternante Chargée de programmes au sein du pôle Entreprises en 2010. Alors âgée de 21 ans seulement, la jeune femme appuie des initiatives d’entrepreneuriat social dans les pays d’intervention. Puis, de fil en aiguille, elle intègre le service administratif et financier qu’elle ne quittera plus. Au cours de ses deux années d’apprentissage, Marie se rend au Mali pour une mission de deux mois et demi afin de mener une étude sur la filière aliment du bétail. Elle se remémore : « C’était un peu ma première vraie mission, elle m’a permis de découvrir les enjeux des projets d’agropastoralisme menés par Acting for Life ».

Entre ambition et évolution : récit d’un parcours édifiant 

À la suite de son apprentissage, Marie Aarnink est embauchée en CDI comme Chargée d’Appui financier (CAF), d’abord sur les projets Afrique, puis progressivement et plus spécifiquement sur les projets d’Agropastoralisme, au fil du développement de cette thématique. À force de travail et d’implication, la jeune femme passe rapidement de Coordinatrice à Responsable administrative et financière (RAF) des projets Afrique. Après une réorientation professionnelle et deux années de formation dans le maraîchage bio, Marie retourne à ses premiers amours et réintègre AFL en octobre 2021 en tant que Chargée d’Appui Financier Afrique. Elle y retrouve ses collègues avec qui elle a gardé des liens très forts après son départ.

Marie Aarnink lors d'un CA de la CHD

Durant plus de dix ans, Marie Aarnink a participé à l’expansion d’Acting for Life et au succès de ses projets. Tout au long de son parcours, elle a recruté et formé de nombreux salariés, et est devenue une figure incontournable de l’ONG. Par ailleurs, son implication la mène à effectuer deux mandats électifs, de 2017 à 2019, aux Conseils d’Administration de Coordination Sud et de la Coordination Humanitaire et Développement (CHD) au titre d’Acting for Life.

Le métier de Chargée d’Appui financier (CAF), qu’est-ce que c’est ?

Marie Aarnink nous explique que le métier de CAF consiste à élaborer les budgets des projets, s’assurer que l’on satisfait aux exigences des bailleurs, élaborer les conventions avec les partenaires et vérifier à échéance régulière les dépenses et le respect des procédures. « Ça c’est le cœur du métier, après il y a toute une partie qui consiste à renforcer les capacités de nos partenaires ». Au sein du pôle Agropastoralisme, les équipes travaillent beaucoup avec des ONG, mais aussi et surtout, avec des organisations professionnelles (organisations d’éleveurs) qui maîtrisent parfaitement leurs métiers et savent défendre les éleveurs, mais ne sont pas toujours outillés pour satisfaire aux exigences des financeurs publics internationaux : « De nombreux partenaires embauchent quelqu’un pour assurer leur comptabilité, pour la première fois, au cours de projets mis en œuvre en collaboration avec AFL. Il y a vraiment un accompagnement de ces organisations ».

Qu’est-ce qui te plaît dans le métier de Chargée d’appui financier ?

Marie Aarnink en mission

« Ce qui me plait c’est de travailler avec des partenaires, de voir le chemin parcouru et de travailler aussi en binôme étroit avec les Chargé.es de programmes ». Cette proximité entre le service administratif et financier dont Marie fait partie, et les équipes programmes, lui permet de s’approprier les projets et de mieux en comprendre les enjeux. Elle permet aussi d’impliquer les CAF directement dans la mise en œuvre de certaines activités des projets (par exemple le renforcement des compétences des services administratifs et financiers de certaines collectivités) et de donc de sortir d’un rôle purement de « support ».

Outre ces aspects, ce qui anime la jeune femme c’est de monter des projets complexes qui impliquent de nombreux partenaires, différents financeurs et des co-financements. Cela a notamment été le cas lors de la création du PAMOBARMA, projet financé par l’Agence française de développement (AFD), l’Union européenne et la Coopération britannique, qui comptait plus de 20 partenaires locaux pour un budget de près de 13 millions d’euros. Marie a fortement contribué à la réussite du projet qui a connu un taux d’exécution final de 99%. Une réussite qui fait sa fierté et la conforte dans son engagement : « Bien que je sois consciente que nos projets ne résoudront jamais tous les maux de ce monde, j’essaye de donner un sens à ce que je fais en mettant ma matière grise au service d’objectifs qui m’intéressent plus que de financer des dividendes ».

« Effectivement j’ai souvent dit et je pense que je peux continuer à dire que je n’irai pas faire ce métier dans une autre ONG ».

Et pourquoi Acting for Life ?

Marie Aarnink entourée de collègues et partenairesGénéralement, les métiers administratifs et financiers restent limités à leur statut de fonctions dites « supports ». Acting for Life permet aux Chargé.es d’Appui Financier de s’investir au cœur des projets et de cultiver une réelle proximité avec les partenaires locaux grâce à de nombreuses visites sur le terrain. Marie ajoute : « On travaille avec des organisations locales, il y a un réel transfert de compétences, une réelle subsidiarité. C’est-à-dire que nous n’intervenons pas sur des questions sur lesquelles les organisations locales sont bien plus légitimes que nous. » Elle insiste sur la vocation d’AFL à accompagner, non pas à s’immiscer : « On a une vraie plus-value dans le pilotage du projet, dans le renforcement des capacités mais on reste aussi à notre place. On n’intervient pas directement dans les pays, ou en tout cas, pas sans être accompagné par nos partenaires ».

Un travail de recherche[1] portant sur les inégalités multi-dimensionnelles en Afrique de l’Ouest montre que « la situation des femmes pauvres peu scolarisées en milieu rural est bien pire que celle du reste de la population ». Bien qu’il y ait relativement plus de femmes africaines présentes sur le marché du travail que dans d’autres régions du monde, beaucoup d’entre elles exercent un travail informel, mal rémunéré, peu productif et n’ont accès à des formations professionnelles.

Ainsi, un rapport du PNUD[2] met en évidence que disposer d’une proportion égale de femmes et d’hommes dans la population active, d’un accès équitable au travail rémunéré et d’un niveau identique de productivité permettrait d’augmenter le PIB de l’Afrique de 5 à 18 %. Ce sont précisément les pays qui présentent les plus grands écarts entre les genres qui ont le plus à gagner dans ce processus.

Dans les pays d’Amérique latine en dépit d’un indice de développement humain plus élevé, tous les indicateurs démographiques, sociaux ou économiques révèlent aussi des inégalités multi-dimensionnelles très marquées hommes/femmes, ville/campagne, régions dynamiques/régions en crise.

Enfin, il convient également de souligner que les impacts du changement climatique diffèrent en fonction du genre. Les femmes et les filles sont plus vulnérables aux impacts climatiques que les hommes : les crises climatiques creusent les inégalités de genre.

C’est pourquoi Acting for Life (AFL) poursuit ce double objectif de réduire les inégalités de genre et de renforcer l’impact économique de ses projets à travers une meilleure inclusion des femmes qui y contribuent ou en bénéficient. De ce fait, la prise en compte de la problématique des inégalités de genre est devenue une partie intégrante de nos démarches et de nos projets selon trois axes :

  • ­­­­­­­En cohérence avec son modèle, Acting for Life fait en sorte que cette problématique soit portée aussi et avant tout par ses partenaires. En effet, les dimensions culturelles et sociales étant particulièrement prégnantes, le changement ne peut être porté que par les acteurs du développement au niveau local. Ainsi, AFL incite et accompagne ses partenaires vers une féminisation progressive de ses instances de gouvernance, de son management et de ses salariés. La prise en compte des problématiques de genre dans leur plan d’actions et leurs projets est fortement encouragée.
  • Avec ses partenaires, Acting for Life identifie pour chacune de ses thématiques d’intervention les leviers les plus pertinents qui permettent de réduire les inégalités de genre. Par exemple, nos projets contribuent à valoriser les métiers les plus féminisés d’une chaîne de valeur ou à faciliter l’accès des jeunes femmes aux formations professionnelles à haute intensité de main-d’œuvre peu féminisées. Nos actions permettent de les accompagner d’une façon spécifique tout au long du cycle de formation et dans leur processus d’insertion professionnelle.
  • L’association s’attache à mesurer en premier lieu les progrès en matière de participation des femmes et les retombées en termes économiques et sociaux de cette plus grande participation. En second lieu, AFL s’attèle à évaluer d’une part, l’appétence des femmes à participer et à faire valoir leurs droits et, d’autre part, l’acceptabilité des hommes (au sein des organisations partenaires, les personnes accompagnées dans le cadre de nos projets) à soutenir ce mouvement de rééquilibrage entre les genres. Ces analyses ont pour objectif de nourrir la réflexion sur le montage des nouveaux projets, de contribuer à définir les priorités des organisations partenaires en matière d’égalité de genre et, de faciliter l’échange des bonnes pratiques entre organisations.

[1] Analyse des inégalités multidimensionnelles en Afrique de l’Ouest et stratégie de réduction des inégalités Auteur Teresa Cavero – Projet de recherche DEVCO, AFD, AECID et OXFAM – Novembre 2020
[2] Closing gender gaps in labour and productive resources in Africa – UNDP – Novembre 2018

Institut de recherche pour le développementL’IRD est intervenue au Togo, dans le cadre de la première collecte de données sur les modèles d’organisation des producteurs et productrices mis en place pour favoriser la commercialisation des produits agricoles.

Dans le cadre du programme TERSAA – Transition des Systèmes Agricoles et Alimentaires sur les Territoires –, Acting for Life collabore avec l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) afin de capitaliser sur la résilience organisationnelle des producteurs/productrices et transformateurs/transformatrices. Cette collaboration s’articule à travers l’analyse de leurs modèles organisationnels et les stratégies mises en place pour favoriser la commercialisation des produits agricoles.

Pour réaliser ces travaux de recherche, plusieurs focus groups et entretiens individuels sont effectués auprès des personnes accompagnées par le TERSAA. Ainsi, les données sont collectées chaque année et pendant toute la durée du programme (3 ans) auprès des producteurs/productrices, transformateurs/transformatrices et acheteurs/acheteuses.

L’équipe en charge de réaliser cette capitalisation se compose de :
–  Pierre Janin, directeur de recherche à l’IRD, Géographe du développement et spécialiste de la question agricole et alimentaire ;
–  5 experts locaux (Michael CHAVES, Ayao Edem DEGAH, Paul-Marie MOYENGA et Ghislain ZINSOU) appuyés par des étudiants et couvrant l’ensemble des pays d’intervention du programme : Togo, Bénin, Burkina Faso, Colombie, Pérou.

C’est dans ce contexte que Pierre Janin s’est rendu au Togo, en collaboration avec Ayao Edem DEGAH, expert local associé

La mise en marché des produits agricoles comme levier de développement des territoires africains

3 modèles d’organisation des producteurs sont étudiés :
1. Associatif et autonome : les producteurs et productrices commercialisent leurs produits à travers les coopératives agricoles ;
2. Collaboratif et partagé : les producteurs et productrices sont impliqués dans la gestion et/ou la gouvernance d’entreprises de services qui s’occupent de la commercialisation ;
3. Délégatif : les producteurs et productrices délèguent la commercialisation des produits à des entreprises de services externes.

Ainsi, 5 études de cas sur chaque pays d’intervention seront réalisées d’ici la fin du programme TERSAA. Elles porteront sur les modèles d’organisation des producteurs, leurs forces et leurs faiblesses, les modes de commercialisation des denrées agricoles produites ainsi que les formes de gouvernance.

Ce programme est financé par l’Agence française de développement (AFD), Air France, la Communauté d’Agglomération de Roissy Pays de France, Servair, la Fondation AnBer, la Fondation Taroko, la Fondation Ditumba, la Fondation Bel, la Fondation de France et la Fondation Girafe Formations.

Article rédigé par Estelle Dandoy, Chargée de Programmes Systèmes Alimentaires et Écosystèmes chez Acting for Life.

En janvier 2022, Acting for Life a rencontré 16 jeunes formés dans le cadre du programme TERSAA lors d’une mission de suivi dans le département des Collines au Bénin, et sur les 6 communes de la région : Dassa, Bantè, Savalou, Ouessé, Savè et Glazouè. Ces jeunes formés pendant 6 mois aux métiers de l’agriculture, de l’élevage et de la transformation, au centre Songhaï à Savalou, sont issus de familles d’agriculteurs ou de transformateurs. Avant la formation, et malgré peu de connaissances en la matière, ils pratiquaient des activités agricoles à très petite échelle et étaient déjà installés sur des terrains familiaux ou mis à disposition par des connaissances, un maire, ou une commune. Suivis par le Groupement intercommunal des Collines (GIC), partenaire d’AFL au Bénin, ces jeunes ont reçu des kits d’aide à l’installation – intrants, animaux et matériel agricole et de transformation – et se disent satisfaits des compétences acquises au centre. 


Bienvenu, Mohammed et Jérôme exercent leur activité de maraîchers dans une ferme mise à disposition où ils cultivent ensemble des tomates, des carottes, du piment, de la grande morelle et de l’amarante (feuilles de type épinards). Malgré des débuts prometteurs, ils rencontrent des difficultés d’accès à l’eau qui les contraignent à arroser manuellement leurs plantations. Des plantations sont parfois contaminées par des parasites comme c’est le cas de leurs tomates. Mais persévérance leur permettra d’en venir à bout !


Esther, jeune transformatrice installée sur la parcelle familiale, produit du gari (semoule de manioc) amélioré, des amuses bouches, des noix de cajou et des arachides. Aujourd’hui, son activité est devenue familiale : ses parents ont investi dans une scelleuse (appareil de fermeture de sacs en plastique) et ses sœurs l’aident dans la fabrication des produits. À l’avenir, elle souhaite développer de nouvelles activités (jus, sirops, etc.) et acquérir de nouvelles machines grâce aux revenus générés par la vente de ses produits.


Les poussins de Kerene.Kérène, quant à elle, a choisi de se lancer dans l’aviculture, également sur la parcelle familiale. En plus de la trentaine de poules offertes par le programme TERSAA, ses parents ont acquis 140 poussins. Elle a construit elle-même les enclos permettant d’abriter les poules et coqs. À présent, elle souhaite développer la vente d’œufs et de poulets, puis elle aimerait se diversifier et avoir des pintades.


Euloge Ismael Sikiratou Dagobert - avicultureÀ Bantè, 4 autres jeunes – Eloge, Ismaël, Sikiratou et Dagobert – se sont aussi lancés dans l’élevage de volailles (poules et pintades) mais également de cochons d’Inde. Au-delà des dotations du TERSAA, ils ont investi, grâce à leurs familles, dans l’achat de poussins. Toutefois, leur accès à l’eau pour l’élevage mais aussi pour la culture de leurs tomates reste limité. Ils sont contraints de puiser leur eau dans une source proche et de la ramener à moto.


Sabine s’est installée à Savalou, dans la buvette de son frère. Transformatrice, elle produit des yaourts, des amuses bouches (petits cailloux) et de la farine de maïs. Elle a reçu un réfrigérateur dans le cadre du programme TERSAA, qui lui permet de conserver les yaourts qu’elle produit. Outre cette dotation, les activités qu’elle a développées ne nécessitent pas de gros investissements en machines. Par ailleurs, elle aimerait se diversifier et se lancer dans la préparation de gâteaux et dans la transformation de fruits. Avant de rejoindre le programme TERSAA, elle avait suivi une formation dans un lycée agricole qui ne lui avait pas permis de s’insérer.  Elle avait alors entrepris de recommencer une formation en informatique.


Valéry, jeune aviculteur a la chance d’avoir pu bénéficier de l’appui de son frère Zaccharia pour l’aider dans son installation. Au total, ils possèdent 37 poules (dont quelques coqs) qu’ils abritent chez eux dans une petite basse-cour avec abri couvert. En outre, les deux frères mènent d’autres activités. En effet, à l’aide d’un moulin, ils produisent leur provende composée de maïs, de soja (préalablement grillé) et de riz. Ils fabriquent également des médicaments naturels – à titre préventif – réalisés avec du basilic et de l’eau de pluie. Pour l’instant, Valéry et Zaccharia n’ont pas commencé à vendre leurs poules et coqs, et travaillent exclusivement à leur reproduction. Toutefois, ils disposent d’un terrain près de chez eux, qu’ils souhaitent exploiter dès qu’ils auront davantage de moyens. Ils prévoient d’y faire pousser des cultures pour l’alimentation des poules, et d’ainsi réduire leurs coûts.


Caroline - porcherieCaroline a reçu 4 porcs grâce au programme TERSAA dont deux femelles attendaient déjà des petits lors de la visite d’AFL (possiblement 3 porcelets par portée). Fille du chef du village, Caroline travaille sur la parcelle familiale où elle a construit une porcherie en bois avec un toit de tôle. Elle nourrit ses porcs avec du son de maïs, leur donne des vitamines et les traite contre les parasites de façon naturelle. Leurs déjections sont utilisées comme compost, dans un petit espace maraîcher qu’elle exploite avec sa mère en saison sèche. Elles y cultivent du crincrin, du piment et de la grande morelle grâce au point d’eau creusé par son père.


Armelle est maraîchère et cultive une parcelle qui appartient à son père, dans le village où réside sa grand-mère. Elle fait pousser dans son jardin des tomates, du gombo, de la grande morelle et de la laitue. Elle commercialise d’ailleurs déjà cette dernière variété de salade. Cependant, le maraîchage n’étant pas très fructueux lors de la saison des pluies, Armelle compte reprendre progressivement la transformation d’aliments. Grâce au soutien financier de ses parents, la jeune femme a délimité sa parcelle avec des planches en bois. Elle bénéficie également du soutien d’un de ses voisins qui l’aide régulièrement. Pour l’arrosage des légumes, elle n’a d’autre choix que de s’épuiser à effectuer des allers-retours. Matins et soirs, elle se rend au château d’eau où elle paye 25F pour une bassine d’eau.


Enfin, Louis élève des lapins avec son père, renommé dans le secteur de la cuniculture. Grâce à tous les enseignements acquis pendant le programme, il sait comment prendre soin de ses bêtes. Il suit les portées régulières et s’assure de leur fournir nourriture, eau et médicaments. Il est le seul jeune qui élève des lapins, activité pourtant très prometteuse dans la région !


Le programme TERSAA est financé par l’Agence française de développement, Air France, la Communauté d’Agglomération de Roissy Pays de France, Servair, la Fondation AnBer, la Fondation Taroko, la Fondation Ditumba, la Fondation Bel et la Fondation de France.

Article rédigé par Léa Pottier, Chargée de Programmes Formation et Insertion Professionnelle chez Acting for Life.

À l’occasion du lancement officiel du projet PARCS, Acting for Life et ses partenaires se sont rejoints à Kara, au Togo, le lundi 17 janvier. Le PARCS – Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, au niveau de territoires transfrontaliers stratégiques  – vise à renforcer la résilience des jeunes et des éleveurs et à faciliter leur participation aux espaces de prise de décision. À travers sa mise en œuvre au Bénin, au Burkina Faso, au Ghana et au Togo, le projet a pour objectif spécifique d’appuyer un développement socio-économique inclusif des territoires.

Au micro de Direct 7, Léa Pottier, Chargée de Programmes Formation et Insertion Professionnelle, revient sur les objectifs de ce nouveau projet qui intervient sur des territoires transfrontaliers marqués par une faible employabilité des jeunes et une forte dégradation de la sécurité.

La région des Savanes bénéficie du « PARCS », reportage réalisé par la chaine de télévision togolaise Direct7 lors de l’atelier de lancement du PARCS.

Le projet PARCS est mis en œuvre grâce au soutien financier de l’AFD – Agence Française de Développement et Air France.

Il est réalisé en collaboration avec huit partenaires locaux :
– Bénin : ACAD (Association des Communes de l’Atakora et de Donga), ANOPER (Association Nationale des Organisations Professionnelles des Éleveurs de Ruminants) et la Communauté de Communes de la Pendjari ;
– Burkina Faso : RECOPA (Réseau de Communication sur le Pastoralisme) ;
– Ghana : CLIP (Changing Lives in Innovative Partnerships) et GDCA (Ghana Developing Communities Association) ;
– Togo : GEVAPAF (Gestion de l’Environnement et Valorisation des Produits Agropastoraux et Forestiers) et CIDeLS (Convention Intercommunale pour le Développement Local des Savanes).

Le Projet d’Appui aux Métiers de la Pierre et de l’Éco-construction (PAMPEC) vise à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes dans le secteur du bâtiment par le développement d’une offre de formation cohérente avec leurs besoins et ceux des territoires et par un dispositif de suivi-insertion des jeunes, articulé aux dynamiques économiques et aux initiatives locales. L’enquête « Êtes-vous maçon.nes ? » a été réalisée tout au long du projet PAMPEC et ce dès le début de la formation et concerne les jeunes formé.es dans le cadre du PAMPEC et des projets précédents (PAMP – 2016-2018 – et FIPEC 2017-2019).

Méthodologie de l’enquête

Entre mars 2020 et août 2022, ce sont 288 jeunes dans les trois pays qui ont été interrogé.es sur leur parcours scolaire et leurs premières années de vie active, à l’aide d’un calendrier mensuel qui retrace finement leurs activités au cours de la période. L’enquête vise ainsi à étudier les différences de conditions d’accès à l’emploi en fonction de la formation initiale et des années d’expérience. Elle nous donne un aperçu de la situation des jeunes au sortir de leur formation et jusqu’à 3 ans après leur formation. Elle permet également de comprendre l’influence du contexte socio-économique et sécuritaire sur une filière porteuse.

Parcourez le bilan de l’insertion de ces jeunes, par pays d’intervention :

Le PAMPEC – Projet d’Appui aux Métiers de la Pierre et de l’Éco-construction – est financé par l’Agence française de développement, Air France et la Fondation AnBer.

Lancé fin 2021, le programme TERSAA Transition des systèmes agricoles et alimentaires – a conclu sa première année de mise en œuvre par un atelier de planification annuel, regroupant les partenaires locaux du programme à Planadas, en Colombie.

Mis en œuvre par Acting for Life et huit partenaires locaux situés dans 5 pays (Colombie, Pérou, Togo, Bénin, Burkina Faso), le TERSAA a pour objectif de mieux articuler l’agriculture familiale et les marchés locaux, améliorer la durabilité des systèmes de production et de transformation et enfin mobiliser davantage les acteurs locaux en faveur de filières durables.

Atelier de suivi et planification 

Un an après son lancement, les équipes d’AFL en charge du programme TERSAA en Amérique latine et en Afrique de l’Ouest, se sont rendues en Colombie et ont notamment participé à un atelier de planification annuel, organisé en collaboration avec les partenaires locaux d’Amérique latine : Asociación Jesús Obrero – CCAIJO, Asociación de Productores Ecológicos de Planadas – ASOPEP et Instituto Mayor Campesino – IMCA.
Les sessions de travail entre les équipes d’Acting for Life et ses partenaires ont permis de faire le bilan de la première année du programme TERSAA en Amérique latine mais également de partager l’avancée des actions réalisées dans le cadre du programme en Afrique.
Cette mission en Colombie a également pu compter sur la présence exceptionnelle de la Fundación ALTROPICO et la Mancomunidad del Norte del Ecuador, partenaires équatoriens de notre projet BIDA Biodiversité, Inclusion, Développement durable et Eau dans le Chocó-Darién – co-financé par l’Union Européenne en Équateur. La Fundación ALMA, partenaire dans le cadre du projet ABA soutenu par Air France et la Fondation Taroko, nous a également  rejoins sur place et a participé aux échanges.

Le genre au cœur des actions du TERSAA

Co-animée par les équipes d’AFL et de la Fundación ALMA, une des sessions a notamment permis d’échanger sur les objectifs du programme en termes d’inclusion du genre au cœur de ses actions :
– Le renforcement des partenaires via l’acquisition de nouvelles méthodologies et travaux de groupe,
– L’analyse des diagnostics de genre élaborés par chaque partenaire sur son territoire,
– La structuration des objectifs visés et public ciblé,
– La réflexion sur les actions futures concernant les questions de genre de la phase 2 du programme.

Événement institutionnel à Ibagué

Le vendredi 3 décembre, un événement institutionnel du programme a eu lieu à la Chambre de Commerce d’Ibagué. L’objectif de cet événement était de rendre le programme TERSAA visible dans la région d’Ibagué et de créer un espace de dialogue avec différents acteurs du territoire sur des questions importantes telles que les marchés de producteurs, les marchés publics et l’agroécologie. L’événement a été suivi par les acteurs locaux (institutionnels, privés), les personnes et organisation soutenues par le projet et les partenaires d’AFL.
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Le programme TERSAA est mis en place grâce au soutien financier de l’AFD – Agence Française de Développement, Air France, Roissy Pays de France Agglomération, SERVAIR, la Fondation AnBer, la Fondation Bel, la Fondation Ditumba et la Fondation Taroko.

Mis en œuvre jusqu’en 2025, le projet BIDABiodiversité, Inclusion, Développement durable et Eau dans le Chocó-Darién – permettra à 1 800 familles d’usagers en milieu rural de disposer d’un accès durable en eau et près de 30 000 habitants ruraux et urbains de la zone d’intervention bénéficieront des actions menées. Dans le cadre du lancement du projet, deux ateliers ont eu lieu en Équateur.

Première partie de l’atelier de lancement du projet BIDA à Tulcán

La première étape de l’atelier de lancement du projet s’est déroulée dans la ville de Tulcán à l’Auditorium du Salón Máximo de la Préfecture de Carchi. Situé au cœur de notre zone d’intervention à la frontière nord du pays, cet événement a permis de présenter le projet , en rendant notre action visible auprès des acteurs locaux et de pouvoir échanger de manière concrète sur les problèmes rencontrés, les attentes des populations locales et les enjeux du territoire.

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Seconde partie de l’atelier de lancement à Quito

La deuxième étape de l’atelier de lancement du projet s’est déroulé à Quito. Nous avons pu compter sur la présence exceptionnelle de l’Ambassadeur de l’Union Européenne en Équateur, Monsieur Charles-Michel Geurts et le Vice-Ministre de l’Eau en Équateur, Monsieur Oscar Rojas.

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Mis en place grâce au soutien financier de l’Union Européenne en Équateur et Air France, le BIDA est le fruit d’une étroite collaboration entre Acting for Life et plusieurs organisations locales : la Fundación ALTROPICO, le Ministère de l’environnement, de l’eau et de la transition écologique d’Équateur, la Mancomunidad del Norte del Ecuador, Naturaleza y Cultura Internacional et l’Université technique du Nord.

Démarré en septembre 2017 grâce au soutien de l’Agence norvégienne de coopération (NORAD), le READY – projet pour le renforcement de la formation en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes du Burkina Faso – touche à sa fin. Afin d’échanger avec les partenaires locaux sur les résultats et réussites du projet, un atelier de capitalisation s’est déroulé à Ouagadougou.

Le projet READY avait pour objectif d’améliorer la qualité de la formation professionnelle, et de contribuer à l’insertion professionnelle des jeunes de quatre régions du Burkina Faso dans des secteurs d’activité stratégiques pour le marché local (électricité, plomberie et agriculture).

Cet atelier de capitalisation visait donc à regrouper les acteurs ayant contribué à la réalisation du projet depuis 2017, de manière à partager les résultats, et échanger sur les principales réussites et possibles points d’amélioration. Plusieurs thématiques clés ont été abordées et ont fait l’objet d’échanges : kits d’aide à l’installation des jeunes, chantiers-écoles, Comités de Formation et Insertion Professionnelle, genre, etc. Les documents en cours de réalisation permettront, grâce à un travail d’analyse poussé, de continuer à améliorer l’approche d’Acting for Life et de ses partenaires pour obtenir des résultats toujours plus satisfaisants.

Découvrez l’atelier de capitalisation en images

Pour rappel, le projet repose sur trois grands résultats :

  • 1300 jeunes de quatre régions frontalières burkinabè accèdent à une formation de qualité en électricité, plomberie ou agriculture
  • La qualité des formations dispensées est améliorée grâce au renforcement des centres de formation, des formateurs, des programmes de formation dans une logique d’adaptation aux réalités et besoins de l’économie locale et nationale
  • De nouvelles modalités de formation et du suivi des élèves permettent un renforcement du lien entre formation et milieu professionnel, et favorisent l’insertion socio-professionnelle des jeunes

Mis en œuvre par Acting for Life et ses partenaires Tin Tua et OCADES Bobo-Dioulasso au Burkina Faso, ce projet est rendu possible grâce au soutien financier de NORAD et des fondations AnBer,  Ditumba et Taroko.

17 Novembre 2022 – Depuis 2017, Acting for Life mène un projet d’envergure pour l’insertion et la formation professionnelle des jeunes dans 4 régions du Burkina Faso : les régions du Sahel, de l’Est, des Cascades et des Hauts-Bassins. Découvrez leurs témoignages poignants retraçant leur parcours semé d’embûches puis couronné de succès.

À l’instar des autres pays de la sous-région, les centres de formation professionnelle burkinabè sont encore trop peu dotés et les programmes souvent mal adaptés aux innovations et aux besoins du marché. Dans ce contexte, le projet READYRaising Employment Access and Development for Youth – s’est donné pour objectifs de former 1 300 jeunes en électricité, plomberie et agriculture, de renforcer les contenus de formations et d’accompagner les jeunes diplômés dans leur insertion socio-professionnelle.

Depuis 2017, le READY a permis à 551 jeunes d’obtenir leur certificat ou brevet de qualification professionnelle et à 413 personnes de participer à des formations modulaires (juin 2022). Découvrez le témoignage de huit jeunes burkinabè qui ont été accompagnés dans le cadre de ce projet.

Les centres de formation accompagnés dans le cadre du projet READY ont été dotés de moyens matériels et humains supplémentaires – formateurs notamment –, afin de créer les meilleures conditions possibles pour l’apprentissage, diminuer l’absentéisme et l’abandon. Les jeunes ont également participé, pour faciliter leur insertion professionnelle, à des formations ou des ateliers liés aux « soft skills », à l’entrepreneuriat et à l’informatique.

Mis en œuvre par Acting for Life et ses partenaires TIN TUA et OCADES au Burkina Faso, ce projet est rendu possible grâce au soutien financier de NORAD et des fondations AnBer,  Ditumba et Taroko.

Norad
AnBer

27 Octobre 2022 – Inscrit en tant que Composante 3 du PREDIP, le PAMOBARMA – Projet d’Appui à la Mobilité du Bétail pour un meilleur Accès aux Ressources et aux Marchés – prend fin après quatre années d’exécution dans 9 pays d’Afrique de l’Ouest, aux côté de 15 partenaires locaux.

Sécuriser la mobilité des troupeaux et leur accès aux ressources pastorales et aux marchés

La filière bétail constitue un formidable levier de ressources financières pour les agropasteurs et les acteurs de la filière mais aussi de ressources fiscales mobilisables pour l’aménagement et la gestion de l’espace, la formation, l’emploi, et le développement territorial global. L’élevage génère toute l’année des revenus pour les agents économiques (producteurs, opérateurs), mais aussi pour les collectivités décentralisées et leurs administrés, grâce en particulier aux marchés à bétail.

En effet, les collectivités bénéficient des réinvestissements sociocommunautaires grâce aux recettes fiscales dégagées par les aménagements marchands. La quatrième et dernière année de mise en œuvre du PAMOBARMA – Projet d’Appui à la Mobilité du Bétail pour un meilleur Accès aux Ressources et aux Marchés – s’est déroulée dans un contexte fortement marqué par la dégradation de la situation sécuritaire, et par les mesures restrictives mises en place par les pays, notamment la fermeture de certaines frontières. Le projet s’est néanmoins poursuivi sur l’ensemble des pays d’intervention.

Assurer le développement cohérent et pérenne de la filière au niveau de chaque territoire transfrontalier

Des formations d’animateurs de débats informés et des formations en SIG (Systèmes d’Information Géographique) et cartographie ont été réalisées ; et les principales constructions d’infrastructures pour améliorer l’accès aux ressources et aux marchés transfrontaliers ont été terminées.

Le suivi-évaluation mis en place tout au long du projet a permis de capitaliser les données et analyses à l’échelle locale, dans chaque territoire. Un véritable appui à nos partenaires opérationnels, qui ont ainsi pu partager leurs résultats en 2021.

De 2018 à 2022, l’exécution du projet PAMOBARMA dans 9 pays d’Afrique de l’Ouest a permis la réalisation de :

  • 14 magasins d’aliment bétail
  • 7 postes vétérinaires transfrontaliers
  • 43 points d’eau
  • 13 aires de pâture et 15 aires de repos
  • 10 marchés à bétail
  • 15 quais d’embarquement
  • 1472km de pistes à bétail sécurisées

Projet réalisé grâce au soutien financier de l’Union Européenne, Air France et l’Agence française de développement (AFD).

25 Octobre 2022 – La réussite du partenariat entre collectivités locales et comités de gestion des marchés à bétail réside essentiellement dans la constitution desdits comités et la clé de répartition des recettes.

Les marchés à bétail de type autogérés sont de plus en plus promus. Ils permettent plus de traçabilité et de durabilité que les marchés « traditionnels » ou les marchés « projets ». En effet, d’énormes bénéfices sont intraçables et non assujettis aux taxes dans les marchés traditionnels ; les marchés de type « projets » disparaissent au terme de la réalisation du projet. La mise en place seule d’un marché autogéré ne peut garantir le paiement des taxes.

Par le passé, plusieurs élus communaux ont effectivement sous-estimé le poids de la filière du commerce du bétail. Cependant, grâce à une prise de conscience collective, il n’est à présent plus question de laisser la manne financière cachée dans les mains d’une poignée de personnes.

Le retard cumulé par les collectivités locales dans la gestion des infrastructures marchandes à bétail est peu à peu rattrapé grâce à la réalisation de projets comme le PAMOBARMA, Projet d’Appui à la Mobilité du Bétail pour un meilleur Accès aux Ressources et aux Marchés, mené par Acting for Life et ses partenaires. Il y a une réelle prise de conscience des enjeux de la filière agropastorale et un intérêt manifeste des collectivités locales à collaborer avec les éleveurs pour assurer une gestion économique plus traçable, équitable et durable.

Les secrétaires exécutifs représentant les collectivités locales trouvent pertinente la délégation de gestion des marchés à bétail et travaillent à la signature des conventions avec les comités de gestion constitués en association formelle. Certains comités n’hésitent pas à s’offrir les services d’un « gestionnaire ».  

La réussite du partenariat entre une mairie et un comité de gestion du marché à bétail réside essentiellement dans la constitution dudit comité (choix des membres) et la clé de répartition des recettes.

La gestion autonome des marchés à bétail est plus avancée au Bénin et le modèle promu dans d’autres pays de la sous-région ouest-Africaine.

Il n’existe pas de convention passe-partout mais chaque commune doit, en fonction du contexte socio-économique en général et particulièrement du poids et de la position géographique du marché à bétail, trouver la formule qui convient pour définir les droits et devoirs des parties contractantes.

Les infrastructures agropastorales ne sont pas toutes de nature à générer automatiquement des recettes, c’est notamment le cas d’un couloir de passage des animaux. Certains ouvrages hydrauliques (forages notamment), les aires de repos et les aires de pâture aménagées, méritent autant d’attention que les marchés à bétail dans leur réalisation et leur gestion afin d’en assurer non seulement l’entretien mais aussi le retour sur investissement.

La réussite du partenariat entre collectivités locales et comités de gestion des marchés à bétail réside essentiellement dans la constitution desdits comités et la clé de répartition des recettes.
Article rédigé par Zana Coulibaly, Chargé de programmes chez Acting for Life, suite à sa participation à la série de webinaires intitulée : « Gestions des marchés à bétail et autres infrastructures agropastorales : une mine d’or pour les collectivités locales ? ».

26 octobre 2022 – Réalisé dans le cadre du PAMOBARMA – Projet d’Appui à la Mobilité du Bétail pour un meilleur Accès aux Ressources et aux Marchés – ce film illustre les réalisations mise en œuvre par Acting for Life et ses partenaires. Découvrez en vidéo l’impact économique de la filière Agropastorale en Côte d’Ivoire.

On estime à 20 millions la population agropastorale d’Afrique de l’Ouest pour un cheptel de 60 millions de bovins et 160 millions d’ovins. Bénéficiant à 80 millions de personnes, l’élevage est une ressource économique majeure des habitants d’Afrique de l’Ouest, avec l’or et le coton.

En effet, elle incarne l’intégration régionale à travers l’interdépendance entre les zones de production situées principalement dans les pays sahéliens et les zones de consommation dans les pays côtiers, tels que la Côte d’Ivoire.

L’impact économique de la filière Agropastorale en Côte d’Ivoire – Acting for Life, 2022

Depuis 2018, le PAMOBARMA, composante 3 du PREDIP, a permis de réaliser dans la filière agropastorale en Côte d’Ivoire :

  • 476km de pistes négociées et balisées
  • 1 marché à bétail réhabilité à Doropo
  • 3 magasins d’aliment bétail construits
  • Achat de 150 tonnes d’aliment bétail
  • 9 points d’eau réhabilités (barrages et forages)
  • 2 aires de pâture sécurisées
  • 6 quais d’embarquement réhabilités

Projet réalisé grâce au soutien financier de l’Union Européenne, Air France et l’Agence française de développement (AFD).

Alors qu’il touche à sa fin, un atelier de clôture du projet PAMPEC s’est déroulé le 26 juillet 2022, à Kara au Togo. Les résultats enregistrés témoignent du succès du projet sur l’insertion professionnelle, malgré les difficultés imposées par la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19. 

Le Projet d’Appui aux Métiers de la Pierre et de l’Écoconstruction (PAMPEC), co-financé par l’Agence Française de Développement (AFD) est un projet multi-pays mené par Acting for Life au Togo, au Mali, et au Bénin. Mise en œuvre aux côtés de nos partenaires locaux – APAPE/PH au Mali, GEVAPAF au Togo, ACAD au Bénin – le projet vise à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes dans le secteur du bâtiment par le développement d’une offre nouvelle de formation, un dispositif de suivi-insertion et l’appui au développement de filières territoriales d’écoconstruction.

 

Un dispositif de formation adapté aux jeunes vulnérables développé selon une approche à la fois diplômante et qualifiante

Durant sa mise en œuvre, le PAMPEC a permis de renforcer 6 centres de formations professionnels notamment à travers l’élaboration de modules complémentaires sur la confection et la construction en blocs de terre comprimée stabilisée (BTCS), et a renforcé les capacités de 29 formateurs·rices dont 4 femmes. En tout, ce sont 145 jeunes qui ont reçu une formation en maçonnerie et métier de la pierre et de l’écoconstruction : 51 élèves en formation courte dont 6 jeunes femmes et 94 jeunes en formation longues (CAP et BT). Les taux de réussite aux examens nationaux dépassent les 85%. De plus, afin de pérenniser ces résultats encourageants, la mise en œuvre du suivi des apprenants en formation a permis d’accompagner mensuellement 158 jeunes durant leur formation, parmi lesquel·le·s 33 jeunes femmes.

Des conditions de professionnalisation et d’insertion économique des jeunes renforcées par un dispositif territorial de suivi-insertion et l’appui au développement de la filière écoconstruction

Le projet PAMPEC a permis la mise en œuvre d’un suivi-insertion post-formation et de modalités d’appui à l’insertion professionnelle dont 273 jeunes ont pu bénéficier. Pour renforcer la professionnalisation des apprenant·e·s et assurer l’appui au développement de la filière, 6 chantiers-écoles ont été réalisés et 3 organisations d’artisan·e·s ont été appuyées dans leur organisation et en équipements.

Les équipes en charge du projet se sont aussi attelées à appuyer le développement de la commande institutionnelle et la mobilisation pluri-acteurs pour la formation et l’emploi des jeunes à travers l’organisation de comités formation-insertion multi-acteurs et d’événements de plaidoyer. Des collectivités locales ont également été approchées pour le mécanisme d’incitation à la construction en matériaux locaux. Au total, 5 communes ont bénéficié du fonds d’appui pour la réalisation d’infrastructures en matériaux locaux, pour un montant total de 102 212 660 FCFA et une contribution du projet autour de 14% en moyenne.

 

Une dynamique d’approche territoriale de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes renforcée par une expertise croisée multi-pays

Dans une logique de mutualisation des connaissances, 2 ateliers de renforcement de capacités et d’expertises sous régionales ont été organisées à Bamako et à Grand Popo. Afin de mener à bien ce projet, AFL et ses partenaires se sont aussi concentrés sur le développement des connaissances et la communication en réalisant une note sur le suivi-insertion, un document de communication sur le coût de la formation ainsi qu’une étude sur la gestion collective du matériel.

Un dispositif de formation-insertion adapté

Les résultats présentés lors de cet atelier final témoignent de l’efficacité du projet PAMPEC :

  • 82% des jeunes qui génèrent un revenu ont travaillé régulièrement dans des activités en lien avec la maçonnerie et 79% des jeunes en 2022 n’ont pas eu besoin d’avoir une double activité.
  • Le revenu moyen des jeunes qui travaillent en maçonnerie tous pays et formations confondu·e·s est d’environ 44 049 FCFA par mois.
  • 5 ans après leur formation, les jeunes sont 64% à travailler en lien avec la maçonnerie pour des rémunérations moyennes autour de 61 662 FCFA.
  • 33% des jeunes qui ont travaillé sur des chantiers ces trois derniers mois ont travaillé sur de l’écoconstruction. Les rémunérations moyennes tournent autour de 61 800 FCFA pour la part écoconstruction. De plus, on remarque une évolution du revenu mensuel moyen issus de l’écoconstruction qui passe de 42 259FCFA en 2020, à 43 038FCFA en 2021, pour enfin atteindre 71 289FCFA en 2022.

En juillet 2022, une mission de suivi du programme TERSAA – Transition des systèmes agricoles et alimentaires sur les territoires – a été organisée en Colombie afin de permettre aux équipes référentes d’Acting for Life d’observer sur le terrain l’évolution des activités mises en place et de rencontrer les acteurs principaux du programme, dont certains bénéficiaires.

Pendant cette visite, nos équipes ont aussi été amenées à rencontrer les services techniques des municipalités d’Ibagué et Planadas, deux territoires colombiens sur lesquels le programme intervient en Amérique latine. Également présents lors de cette mission de suivi, nos partenaires locaux, IMCA (Instituto Mayor Campesino) et ASOPEP (Asociación de Productores Ecológicos de Planadas), ont participé à nos côtés à un atelier de travail ayant pour objectif de renforcer la transition agroécologique et l’amélioration de la productivité.

Acting for Life et l’IMCA (Instituto Mayor Campesino) de Buga, municipalité située dans le département de Valle del Cauca, travaillent en partenariat depuis février 2017 sur certains projets développés en Colombie. Pedro Antonio Ojeda Pinta, chargé de projets à l’IMCA (Instituto Mayor Campesino) de Buga, municipalité située dans le département de Valle del Cauca, en Colombie revient sur le programme TERSAA : « L’IMCA est un centre social jésuite qui fêtera ses 60 ans d’existence l’an prochain. Dans le cadre de nos activités, nous avons intégré le programme TERSAA qui s’engage pour la souveraineté et la sécurité alimentaire des communautés. Il vise à renforcer les processus et initiatives économiques et productives en insistant sur la place des femmes et des jeunes en milieu rural. Le programme contribue aux dynamiques qui permettent le renforcement de la commercialisation au sein de nos communautés, pour lesquelles la création de revenus afin de favoriser leurs économies familiales représente un vrai défi. »

Mayra Ruiz Medina est coordinatrice du programme TERSAA pour la partie à Tolima, qui a pour objectif principal de lutter pour la souveraineté alimentaire sur le territoire. « On s’adresse à 200 bénéficiaires : 100 personnes dans la commune de Planadas et 100 personnes dans la commune d’Ibagué. Pour intervenir auprès de ces nombreux bénéficiaires, les membres d’ASOPEP (Asociación de Productores Ecológicos de Planadas) travaillent sur un projet de production d’autoconsommation alimentaire dans les marchés paysans inaugurés par la mairie de Planadas et d’autres associations de femmes de Tolima et Bilbao. Et à Ibagué, nous accompagnons également des personnes issues de huit associations différentes produisant des achachas, du café, etc., des producteurs biologiques du marché rural d’Ibagué qui ont un rôle très important et qui ont œuvré depuis des années pour les processus de production pour l’autoconsommation. »

Retrouvez l’intégralité de cette interview sur la page Facebook officielle de la mairie de Planadas.

Longtemps marginalisée dans les agendas politiques, l’agriculture familiale fournit 80% des denrées alimentaires mondiales (ONU Info, mai 2019). Malgré son rôle clé, elle est confrontée à plusieurs défis, parmi lesquels la faible productivité de l’agriculture traditionnelle, fortement impactée par la dégradation continue des terres agricoles et pastorales. À cela s’ajoute une disponibilité des terres agricoles limitée et des changements climatiques qui rendent encore plus aléatoires les cultures.

Afin de tirer profit des expériences du programme TERSAA – Transition des Systèmes Agricoles et Alimentaires sur les Territoires, Acting for Life et ses partenaires (IMCA, ASOPEP, CCAIJO, CPF, ETD, OADEL, GIC) ont mené un travail de capitalisation sur le thème de l’agroécologie, regroupant les expertises et stratégies spécifiques ou globales mises en œuvre sur les territoires d’intervention (Colombie, Pérou, Burkina Faso, Togo, Bénin).

Le programme TERSAA est mis en œuvre sur deux continents, par neuf partenaires en Afrique de l’Ouest et en Amérique Latine. Il vise à améliorer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires sur les territoires face au changement climatique à travers une meilleure maîtrise de l’aval des filières.

Trois principaux résultats interdépendants :

  • Les producteurs et productrices accèdent à de nouveaux débouchés commerciaux.
  • Des pratiques durables et résilientes sont diffusées et adoptées.
  • Mobilisation des acteurs pour un développement durable des systèmes alimentaires sur les territoires.

Parcourez la note intégrale :

Le programme TERSAA bénéficie du soutien financier de l’Agence française de développement (AFD), Air France, SERVAIR, la Communauté d’Agglomération Roissy Pays de France, la Fondation AnBer, la Fondation Bel, la Fondation Ditumba, la Fondation de France et la Fondation Girafe Formations. Néanmoins, les idées et les opinions qui sont présentées dans ce document n’engagent que leurs auteurs et ne représentent pas nécessairement les points de vue des partenaires financiers susmentionnés.

Découvrez également l’étude des problématiques rencontrées par les femmes accompagnées par le programme TERSAA en Afrique de l’Ouest.

Décès de notre Secrétaire général Jean-Marie Joly

Le 3 avril 2023

Chers amis, chères amies,

C’est avec une très grande peine que nous avons appris le décès brutal de notre ami, Jean-Marie Joly, fondateur et Secrétaire général de notre association, survenu le vendredi 31 mars 2023.

J’adresse, de la part de toute l’association et de ses partenaires, mes plus sincères condoléances à ses filles, à ses petits-enfants, à sa famille et à ses proches, dans ce moment très douloureux.

En 1973, sensible aux injustices vécues par les populations les plus vulnérables et démunies d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie, Jean-Marie a fondé le G.A.R.D. [1], afin de mettre en œuvre des actions de solidarité internationale, en ayant une idée simple mais novatrice : faire pleinement équipe avec les organisations associatives de ces pays, pour mener ensemble des projets efficaces.

Autour de cette idée, Jean-Marie Joly a su fédérer nombre de bénévoles, puis de salariés, ainsi que plusieurs organisations de dizaines de pays, afin d’enclencher et faire perdurer un mouvement international de solidarité humaine. Il a notamment su, avec René Lapautre, mobiliser le secteur aérien et en faire un allié fidèle de Groupe Développement, puis d’Acting for Life et d’ECPAT France. Jean-Marie a ainsi été un véritable artisan de Paix et un acteur central de la solidarité internationale française, qu’il a activement contribué à structurer.

Jean-Marie s’est continuellement impliqué, bénévolement, au service de son prochain, que celui-ci soit lointain ou proche. Nous nous remémorerons longtemps à la fois sa conviction, son exigence dans le travail, ainsi que sa gentillesse et son sens exemplaire du partage.

Il y a quelques semaines, Jean-Marie nous rappelait encore avec force la priorité à accorder à la « santé » de nos organisations partenaires, en Afrique, en Amérique latine, la nécessaire position d’empathie à adopter, pour encore mieux les comprendre et les accompagner. Il nous a fait la joie d’être présent tout au long de notre séminaire stratégique, et de nous faire part de ses recommandations précieuses, ainsi que de sa joie communicative.

Au-delà du fondateur, du gestionnaire, de l’administrateur, c’est l’homme, son engagement on ne peut plus fidèle, son dévouement pour les autres, son amitié, son humilité, qui continueront aussi de marquer nos esprits.

Jean-Marie, ton absence nous peine immensément, cependant, tu peux compter sur moi, sur nous, sur tes amis, pour tâcher de faire vivre ta mémoire et cette solidarité humaine que tu as admirablement incarnée.

Jean-Cyril Spinetta,
Président

[1] Groupe d’Aide aux réfugiés et Déplacés, devenu ensuite le Groupe d’Aide aux Réalisations pour le Développement.

Depuis plus de 30 ans, la Fundación ALMA œuvre pour la protection et la préservation des ressources naturelles. L’ONG environnementale colombienne intervient notamment dans le bassin versant du fleuve Magdalena dans le nord de la Colombie pour la protection de la zone humide Ciénaga de Zapatosa, site d’intérêt global, protégé par la Convention Internationale RAMSAR. Acting for Life et la Fundación ALMA collaborent ensemble depuis 2019 sur des projets de lutte contre le changement climatique et en faveur de la souveraineté et de la sécurité alimentaire des populations et des territoires.

Le projet ABA, actuellement en cours, s’inscrit dans la continuité de l’action antérieurement menée par la Fondation ALMA et Acting for Life sur le territoire de la Cienaga de Zapatosa. Il cherche à comprendre et à traiter certaines conséquences du changement climatique qui se manifestent au niveau écologique, productif, sociale et économique. Il inclut également dans son analyse la prise en compte des inégalités de genre comme un facteur prioritaire à traiter pour la construction et la mise en œuvre d’une meilleure gouvernance des écosystèmes et des ressources naturelles.

Le modèle d’intervention, construit sur la base de la méthodologie d’adaptation au changement climatique AbE (Adaptation basée sur les Ecosystèmes) permet notamment une approche globale vers les différents problèmes. Elle vise à réduire la vulnérabilité des écosystèmes et des populations, en augmentant leur résilience et leur capacité d’adaptation aux impacts du changement climatique. Dans le cadre de cette collaboration, Acting for Life et la Fundación ALMA ont élaboré plusieurs documents de systématisation d’expériences et méthodologies.

Parcourez les documents de systématisation :