« Ce qui me plaît c’est de collaborer avec des partenaires locaux, de voir le chemin parcouru et de travailler en binôme étroit avec les Chargé.es de programmes. »
Intégrer le monde de la solidarité internationale, c’était une évidence pour Marie Aarnink qui rejoint Acting for Life en tant qu’Alternante Chargée de programmes au sein du pôle Entreprises en 2010. Alors âgée de 21 ans seulement, la jeune femme appuie des initiatives d’entrepreneuriat social dans les pays d’intervention. Puis, de fil en aiguille, elle intègre le service administratif et financier qu’elle ne quittera plus. Au cours de ses deux années d’apprentissage, Marie se rend au Mali pour une mission de deux mois et demi afin de mener une étude sur la filière aliment du bétail. Elle se remémore : « C’était un peu ma première vraie mission, elle m’a permis de découvrir les enjeux des projets d’agropastoralisme menés par Acting for Life ».
Entre ambition et évolution : récit d’un parcours édifiant
À la suite de son apprentissage, Marie Aarnink est embauchée en CDI comme Chargée d’Appui financier (CAF), d’abord sur les projets Afrique, puis progressivement et plus spécifiquement sur les projets d’Agropastoralisme, au fil du développement de cette thématique. À force de travail et d’implication, la jeune femme passe rapidement de Coordinatrice à Responsable administrative et financière (RAF) des projets Afrique. Après une réorientation professionnelle et deux années de formation dans le maraîchage bio, Marie retourne à ses premiers amours et réintègre AFL en octobre 2021 en tant que Chargée d’Appui Financier Afrique. Elle y retrouve ses collègues avec qui elle a gardé des liens très forts après son départ.
Durant plus de dix ans, Marie Aarnink a participé à l’expansion d’Acting for Life et au succès de ses projets. Tout au long de son parcours, elle a recruté et formé de nombreux salariés, et est devenue une figure incontournable de l’ONG. Par ailleurs, son implication la mène à effectuer deux mandats électifs, de 2017 à 2019, aux Conseils d’Administration de Coordination Sud et de la Coordination Humanitaire et Développement (CHD) au titre d’Acting for Life.
Le métier de Chargée d’Appui financier (CAF), qu’est-ce que c’est ?
Marie Aarnink nous explique que le métier de CAF consiste à élaborer les budgets des projets, s’assurer que l’on satisfait aux exigences des bailleurs, élaborer les conventions avec les partenaires et vérifier à échéance régulière les dépenses et le respect des procédures. « Ça c’est le cœur du métier, après il y a toute une partie qui consiste à renforcer les capacités de nos partenaires ». Au sein du pôle Agropastoralisme, les équipes travaillent beaucoup avec des ONG, mais aussi et surtout, avec des organisations professionnelles (organisations d’éleveurs) qui maîtrisent parfaitement leurs métiers et savent défendre les éleveurs, mais ne sont pas toujours outillés pour satisfaire aux exigences des financeurs publics internationaux : « De nombreux partenaires embauchent quelqu’un pour assurer leur comptabilité, pour la première fois, au cours de projets mis en œuvre en collaboration avec AFL. Il y a vraiment un accompagnement de ces organisations ».
Qu’est-ce qui te plaît dans le métier de Chargée d’appui financier ?
« Ce qui me plait c’est de travailler avec des partenaires, de voir le chemin parcouru et de travailler aussi en binôme étroit avec les Chargé.es de programmes ». Cette proximité entre le service administratif et financier dont Marie fait partie, et les équipes programmes, lui permet de s’approprier les projets et de mieux en comprendre les enjeux. Elle permet aussi d’impliquer les CAF directement dans la mise en œuvre de certaines activités des projets (par exemple le renforcement des compétences des services administratifs et financiers de certaines collectivités) et de donc de sortir d’un rôle purement de « support ».
Outre ces aspects, ce qui anime la jeune femme c’est de monter des projets complexes qui impliquent de nombreux partenaires, différents financeurs et des co-financements. Cela a notamment été le cas lors de la création du PAMOBARMA, projet financé par l’Agence française de développement (AFD), l’Union européenne et la Coopération britannique, qui comptait plus de 20 partenaires locaux pour un budget de près de 13 millions d’euros. Marie a fortement contribué à la réussite du projet qui a connu un taux d’exécution final de 99%. Une réussite qui fait sa fierté et la conforte dans son engagement : « Bien que je sois consciente que nos projets ne résoudront jamais tous les maux de ce monde, j’essaye de donner un sens à ce que je fais en mettant ma matière grise au service d’objectifs qui m’intéressent plus que de financer des dividendes ».
« Effectivement j’ai souvent dit et je pense que je peux continuer à dire que je n’irai pas faire ce métier dans une autre ONG ».
Et pourquoi Acting for Life ?
Généralement, les métiers administratifs et financiers restent limités à leur statut de fonctions dites « supports ». Acting for Life permet aux Chargé.es d’Appui Financier de s’investir au cœur des projets et de cultiver une réelle proximité avec les partenaires locaux grâce à de nombreuses visites sur le terrain. Marie ajoute : « On travaille avec des organisations locales, il y a un réel transfert de compétences, une réelle subsidiarité. C’est-à-dire que nous n’intervenons pas sur des questions sur lesquelles les organisations locales sont bien plus légitimes que nous. » Elle insiste sur la vocation d’AFL à accompagner, non pas à s’immiscer : « On a une vraie plus-value dans le pilotage du projet, dans le renforcement des capacités mais on reste aussi à notre place. On n’intervient pas directement dans les pays, ou en tout cas, pas sans être accompagné par nos partenaires ».