Dans le cadre de ses activités d’appui à l’insertion socioéconomique des jeunes, Acting for Life (AFL) a débuté en 2022, le projet MADE – Maçons de Demain : former et insérer dans l’écoconstruction. Il s’agit de la continuité de projets débutés dès 2015 au Bénin, au Togo et au Mali.

Le projet, d’une durée de 3 ans, vise à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes dans le secteur de la maçonnerie. L’action s’illustre notamment par le développement d’une nouvelle offre de formation, d’un dispositif de suivi-insertion et de l’appui au développement de filières territoriales d’écoconstruction.

Le projet est mis en œuvre aux côtés de deux ONG partenaires locales, GEVAPAF au Togo et ACAD au Bénin, et en lien avec 4 centres de formation. Il est financé par l’Agence française de développement (AFD), Air France, la Fondation AnBer et la Fondation Girafe Formations.

Atelier intermédiaire : premiers résultats du projet MADE

Après 17 mois de mise en œuvre du projet, un atelier intermédiaire a été organisé à Natitingou, au Bénin. Réunissant les équipes techniques et financières d’AFL et de ses partenaires locaux, cet atelier a permis de présenter les premiers résultats du projet multi-pays et d’en partager les enjeux. L’événement a réuni une diversité d’acteurs et d’actrices représentant les institutions départementales de la formation et de l’emploi, les collectivités locales, les organisations professionnelles, les ONG et les jeunes. Toutes et tous étaient rassemblés afin de favoriser davantage les synergies d’intervention et les échanges de bonnes pratiques.

Reportage réalisé par la chaîne de télévision panafricaine KassouaTv, lors de l’atelier intermédiaire du projet MADE à Natitingou, Bénin.

La pérennité de l’insertion professionnelle dans l’écoconstruction

En vue d’anticiper le bilan du projet en 2025, cet atelier a notamment permis de réfléchir conjointement aux perspectives de la filière écoconstruction dans une logique de maintien et pérennisation des actions dans les différentes zones d’intervention. Au cœur des questionnements, deux points principaux sont ressortis :
– Comment pérenniser les acquis du projet en termes d’insertion professionnelle pour assurer une insertion durable des jeunes au-delà du projet ?
– Comment stimuler la demande de construction en matériaux locaux, tant dans le domaine public que privé ?

Pour rappel, le projet vise quatre grands résultats :
– La formation d’au moins 105 jeunes et le renforcement de leurs compétences dans les métiers de l’écoconstruction ;
– L’amélioration de l’intégration économique et sociale des jeunes hommes et jeunes femmes ;
– Le renforcement de la filière écoconstruction dans les zones d’intervention via l’augmentation de la demande et la professionnalisation des acteurs ;
– L’appui d’initiatives territoriales en faveur de l’inclusion des jeunes et de la cohésion sociale.

Alors que le projet prendra fin en août 2025, les perspectives de la filière écoconstruction sont au cœur des discussions. Cet atelier intermédiaire a mis en exergue les enjeux sur la pérennité des acquis du projet. En effet, garantir une insertion professionnelle durable aux jeunes accompagnés est primordial. Ainsi, au cours de la deuxième phase du MADE, les partenaires du projet entreprendront des actions de plaidoyer. Elles permettront de mettre en avant l’intégration du module d’écoconstruction dans les programmes officiels de formation sur la maçonnerie. De plus, elles encourageront l’utilisation de matériaux locaux dans les constructions d’ouvrages publics ou privés.