25 Octobre 2022 – La réussite du partenariat entre collectivités locales et comités de gestion des marchés à bétail réside essentiellement dans la constitution desdits comités et la clé de répartition des recettes.
Les marchés à bétail de type autogérés sont de plus en plus promus. Ils permettent plus de traçabilité et de durabilité que les marchés « traditionnels » ou les marchés « projets ». En effet, d’énormes bénéfices sont intraçables et non assujettis aux taxes dans les marchés traditionnels ; les marchés de type « projets » disparaissent au terme de la réalisation du projet. La mise en place seule d’un marché autogéré ne peut garantir le paiement des taxes.
Par le passé, plusieurs élus communaux ont effectivement sous-estimé le poids de la filière du commerce du bétail. Cependant, grâce à une prise de conscience collective, il n’est à présent plus question de laisser la manne financière cachée dans les mains d’une poignée de personnes.
Le retard cumulé par les collectivités locales dans la gestion des infrastructures marchandes à bétail est peu à peu rattrapé grâce à la réalisation de projets comme le PAMOBARMA, Projet d’Appui à la Mobilité du Bétail pour un meilleur Accès aux Ressources et aux Marchés, mené par Acting for Life et ses partenaires. Il y a une réelle prise de conscience des enjeux de la filière agropastorale et un intérêt manifeste des collectivités locales à collaborer avec les éleveurs pour assurer une gestion économique plus traçable, équitable et durable.
Les secrétaires exécutifs représentant les collectivités locales trouvent pertinente la délégation de gestion des marchés à bétail et travaillent à la signature des conventions avec les comités de gestion constitués en association formelle. Certains comités n’hésitent pas à s’offrir les services d’un « gestionnaire ».
La réussite du partenariat entre une mairie et un comité de gestion du marché à bétail réside essentiellement dans la constitution dudit comité (choix des membres) et la clé de répartition des recettes.
La gestion autonome des marchés à bétail est plus avancée au Bénin et le modèle promu dans d’autres pays de la sous-région ouest-Africaine.
Il n’existe pas de convention passe-partout mais chaque commune doit, en fonction du contexte socio-économique en général et particulièrement du poids et de la position géographique du marché à bétail, trouver la formule qui convient pour définir les droits et devoirs des parties contractantes.
Les infrastructures agropastorales ne sont pas toutes de nature à générer automatiquement des recettes, c’est notamment le cas d’un couloir de passage des animaux. Certains ouvrages hydrauliques (forages notamment), les aires de repos et les aires de pâture aménagées, méritent autant d’attention que les marchés à bétail dans leur réalisation et leur gestion afin d’en assurer non seulement l’entretien mais aussi le retour sur investissement.