Programme TERSAA : Pour une alimentation durable, favoriser le développement de la production agroécologique et le consommer local à travers la transition des systèmes agricoles et alimentaires

Améliorer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires sur les territoires face au changement climatique, à travers une meilleure maitrise de l’aval des filières

Le contexte sanitaire mondial dû à la pandémie du COVID-19 a confirmé la fragilité des systèmes alimentaires sur les territoires qui sont exposés à plusieurs risques : une baisse de la productivité provoquée par une moins bonne disponibilité des facteurs de production ; la fermeture des marchés et l’augmentation des prix, particulièrement dans les sociétés plus fragiles des pays du Sud. La transformation des systèmes alimentaires vers des modèles durables et résilients constitue un enjeu majeur. Longtemps marginalisée dans les agendas politiques, l’agriculture familiale peut jouer un rôle dans la transition des systèmes alimentaires. Elle est capable de fournir 80% de la production des denrées alimentaires mondiales et est source d’emploi dans un milieu rural toujours plus frappé par l’exode des populations vers les centres urbains. Elle est aussi plus compatible avec la préservation de la biodiversité et se différencie en ce sens des grandes exploitations agricoles.

L’Action

Le programme TERSAA s’inscrit dans cette vision. Mis en œuvre par AFL et huit partenaires locaux situés dans 5 pays (Colombie, Pérou, Togo, Bénin, Burkina Faso) qui interagissent avec 7405 producteurs et transformateurs issus de l’agriculture familiale, le TERSAA vise à garantir la disponibilité et l’accès aux consommateurs à des aliments de qualité produits localement. Le programme s’organise autour de trois résultats qui visent à mieux articuler l’agriculture familiale et les marchés locaux, améliorer la durabilité des systèmes de production et de transformation et enfin mobiliser davantage les acteurs locaux en faveur de filières durables.

Le programme TERSAA va permettre

  • Créer des opportunités pour que l’agriculture familiale puisse accéder à de nouveaux marchés rémunérateurs, produire durablement et favoriser l’insertion de la jeunesse.
  • Garantir la disponibilité et l’accès à des aliments de qualité, produits localement auprès des consommateurs.
  • Pour faciliter une meilleure articulation entre l’agriculture familiale et les marchés locaux, les producteurs sont formés et accompagnés dans la commercialisation, la promotion et la distribution.
  • Pour améliorer la durabilité des systèmes de production et de transformation, un appui à  la  transition agro écologique et à la démarche qualité est apporté ; et les jeunes et les femmes sont impliqués sur les différents éléments de la chaîne de valeur.
  • Les acteurs (producteurs, promoteurs, communes, acheteurs) sont sensibilisés aux enjeux du territoire et les partenariats commerciaux sont facilités afin d’avoir une mobilisation accrue en faveur de filières durables.

Les indicateurs clefs et impacts du TERSAA

  • Les producteurs accèdent à de nouveaux débouchés commerciaux.
  • Des pratiques durables et résilientes sont diffusées et adoptées.
  • Les acteurs se mobilisent pour un développement durable des systèmes alimentaires sur les territoires.
  • Une capitalisation croisée est menée sur les deux continents, en collaboration avec un centre de recherche, afin de tirer des leçons sur les stratégies de commercialisation appliquées par les organisations paysannes.
  • 7 405  producteurs agricoles et transformateurs agroalimentaires :  (dont 6 025 en Afrique et 1 380 en Amérique latine) dont au moins 3970 femmes (soit au moins 54%) et 175 jeunes spécifiquement ciblés pour la formation-insertion.
  • 45 promoteurs de produits locaux et acteurs d’appuis.
  • 55 communes.
  • Acheteurs du secteur public et privé : au moins 100 représentants d’institutions publiques et 270 commerçants.
  • Consommateurs : au moins 6 270 jeunes ciblés dans les écoles.

Partenaires Locaux du projet :

    • Asociación Jesús Obrero (CCAIJO)
      Asociación Jesús Obrero est une œuvre sociale des jésuites du Pérou qui, depuis plus de 40 ans, travaille pour l’amélioration des conditions de vie des habitants du secteur rural du département de Quispicanchi, dans la région de Cusco. Cette organisation travaille sur les problématiques de développement économique, de nutrition, de logement, d’éducation, de préservation de l’environnement et de gouvernance locale.
    • ASOPEP (Asociación de productores ecológicos de Planadas)
      L'Asociación de productores ecológicos de Planadas (ASOPEP) a été créée en 2013 et ses axes stratégiques tournent autour du bien-être social, de la durabilité économique et de la préservation de l'environnement. Son action est centrée sur la sécurité alimentaire et le renforcement de l'économie locale par l'accompagnement et la formation des producteurs : formation de formateurs pour le soutien entre pairs, création d'équipes techniques pour les territoires d'intervention. Cette approche permet de mieux comprendre les dynamiques et les spécificités locales.
    • CPF (Confédération Paysanne du Faso)

      La Confédération Paysanne du Faso regroupe 14 organisations faîtières du pays et œuvre pour une agriculture familiale durable, productive, compétitive, qui garantisse l’accès à la terre et assure la sécurité et la souveraineté alimentaires.

    • ETD (Entreprises, Territoires et Développement)

      Créée en 2003, l’association Entreprises, Territoires et Développement définit et met en œuvre des programmes de développement qui contribuent à la création, à la répartition équitable de richesse entre les acteurs dans les secteurs de l’agriculture, de la gouvernance locale, de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement.

    • GIC (Groupement Intercommunal des Collines)

      Créé en 2004, le GIC regroupe les six communes du département des Collines. Il est issu de la volonté des élus et des habitants de construire une vision commune du développement de leur territoire. Le GIC contribue à la mutualisation des moyens autour de projets d’intérêt partagé et appuie les communes dans la planification du développement à travers une démarche participative impliquant les habitants.

    • IMCA (Instituto Mayor Campesino)

      L’Instituto Mayor Campesino a été créé en 1962, avec pour objectif de former et d’encourager la participation des paysans de la Valle du Cauca aux espaces de concertation publics et privés. Pendant les années 90, face à l’intensification du conflit armé dans la région, l’IMCA a travaillé à la construction d’alternatives pour permettre à la population de vivre pacifiquement. Aujourd’hui, l’IMCA travaille à la consolidation de ces dynamismes à travers l’appui à la production agroécologique.

    • OADEL (Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local)
      L’Organisation pour l'Alimentation et le Développement Local a été créée en 2003. Elle agit en faveur de la promotion du droit des populations à l’alimentation par le biais de la consommation des produits agricoles locaux transformés. Elle intervient principalement dans la région de Lomé et en région Maritime. Ses domaines d'intervention sont : l'éducation au droit à l’alimentation et à la nutrition ; la lutte contre les politiques et les pratiques défavorables à la concrétisation du droit à l’alimentation ; la promotion de l’agriculture familiale durable et la souveraineté alimentaire à travers la consommation locale
    • OCADES Burkina/Bobo-Dioulasso (Organisation Catholique pour le Développement et la Solidarité)
      Le Burkina Faso compte 15 OCADES. Le partenaire du projet READY (Raising Employment Access and Development for Youth), OCADES Burkina/Bobo Dioulasso, située dans la région des Hauts-Bassins, développe des projets d’éducation, notamment dans les domaines de l’hydraulique et de l’agriculture. Elle a créé son propre centre de formation agricole.
    • ETD (Entreprises, Territoires et Développement)

      Créée en 2003, l’association Entreprises, Territoires et Développement définit et met en œuvre des programmes de développement qui contribuent à la création, à la répartition équitable de richesse entre les acteurs dans les secteurs de l’agriculture, de la gouvernance locale, de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement.