Cette note revient sur la situation actuelle de la transhumance au nord des pays Côtiers, particulièrement sur la mobilité du bétail au Bénin, qui perdure malgré son interdiction.
Depuis la fin des années 2010, la dégradation croissante de la situation sécuritaire dans les pays sahéliens,
notamment le Mali et le Burkina Faso, a littéralement transformé les parcours et les terroirs. Au Mali, depuis 2018, une grande partie du cheptel a quitté la région de Mopti pour s’installer dans la région
de Sikasso et notamment à la frontière avec la Guinée, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
À l’ouest du Burkina Faso, un phénomène identique a été observé à la frontière avec la Côte d’Ivoire. Quant à la région de l’Est du Burkina Faso, une partie des éleveurs avec leurs cheptels sont partis s’installer dans les régions du centre-Est du Burkina Faso et au nord Ghana. Ces différents mouvements vont bien évidemment accroître les tensions à ces frontières entre sud des pays sahéliens et nord des pays côtiers.
Le cas spécifique de la mobilité du bétail au Bénin
Malgré l’interdiction de la transhumance au Bénin, les animaux issus de la transhumance continuent d’alimenter les marchés à bétail comme le montre du marché de Matéri (cf. note ci-dessous). En effet, les effectifs d’animaux vendus sur ce marché n’ont pas baissé depuis l’interdiction.
Parcourez la note intégrale :
« Le Bénin comme les autres pays côtiers va connaitre également, notamment dans sa partie nord, une dégradation du contexte sécuritaire et une descente de plus en plus vers le sud des animaux. »
Note rédigée par Cédric Touquet, Responsable des programmes Afrique. Octobre 2023.