Du 25 mars au 1er avril 2024, Acting for Life et ses partenaires se sont donné rendez-vous à Grand Bassam, en Côte d’Ivoire, pour le lancement du projet APAC – Appui aux Populations Affectées par la Crise sahélienne en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo et au Bénin. Ce projet, financé par le Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et soutenu par Air France, renforcera la résilience socio-économique de ces territoires tout en préservant la cohésion sociale entre les différentes communautés locales.

D’une durée de 18 mois, le projet APAC sera réalisé avec l’appui de neufs partenaires dans les cinq pays : ACAD et UDOPER (Bénin), AEBRB et OPEN-CI (Côte d’Ivoire), CIDELS et GEVAPAF (Togo), CLIP et NORGIC (Ghana), FREFBV-K (Guinée). Une collaboration avec des partenaires locaux dont le caractère indispensable a été réaffirmé par Cédric Touquet, Responsable des programmes Afrique d’Acting for Life, lors de ce lancement : « Notre objectif est bien d’appuyer et de renforcer les compétences et les expertises là où elles se trouvent, et elles se trouvent notamment au sein des organisations de la société civile ouest africaine ».

Le 27 mars 2024, le journal télévisé 19 Heures 30 de RTI2 (chaîne de télévision ivoirienne) revenait sur l’atelier de lancement du projet APAC.

Chargé de programmes Agropastoralisme pour Acting for Life, Soumaïla Fomba explique : « Notre objectif est de favoriser la mobilité de la filière bétail, renforcer et diversifier les moyens d’existence aux ménages vulnérabilisés par la crise, améliorer l’accès aux ressources naturelles et apporter des réponses locales aux problèmes conjoncturels nés de la mobilité du bétail ».

En effet, avec un budget de 5 millions d’euros, le projet APAC bénéficiera à 1 170 000 personnes au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Togo, au Ghana et en Guinée. Plus précisément, au moins 80 000 personnes bénéficieront de formations, participeront à des débats informés et espaces de dialogue, etc., afin de renforcer la cohésion sociale entre les différentes communautés. Plus de 89 000 personnes recevront un soutien en aides alimentaires, seront accompagnés pour accéder à du travail rémunéré et bénéficieront de distributions de kits reproducteurs de petits ruminants et d’interventions d’urgence. Enfin, 1 million de personnes seront indirectement touchées par les actions du projet, notamment dans le cadre de sensibilisations et en bénéficiant notamment de l’entretien d’infrastructures déjà existantes.

Selon M. Diakalidia Konaté, Secrétaire Exécutif de la Commission nationale des Frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), présent lors de l’événement :« Tout le monde connaît la situation au Sahel et la question pastoralisme, c’est donc un projet important pour renforcer non seulement la résilience des populations qui accueillent cette forte mobilité de personnes et des animaux mais aussi renforcer les fondamentaux, entre autres sa cohésion sociale entre les populations elles-mêmes qui passe par des mécanismes structurants. Ce projet constitue une réponse à la problématique de la sécurité et de la paix dans la région. C’est pourquoi la Côte d’Ivoire est disposée à l’accompagner ». Il s’est par ailleurs réjouis de la prise en compte des enjeux liés à la gestion des ressources naturelles, notamment des ressources partagées dans les zones transfrontalières, affirmant que cela participe à anticiper de façon stratégique les conflits qui y sont liés.

Présidium de l’atelier de lancement du projet APAC, de gauche à droite : Cédric Touquet, Responsable des programmes Afrique d’Acting for Life – Madame le Préfet, Sidibe Nassou – M. le Secrétaire exécutif de la Commission Nationale des Frontières de Côte d’Ivoire, Diakalidia Konaté – M. le Représentant de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire, Laurent Bonneau – M. le quatrième adjoint au Maire de Bassam, Bakayoko Oumar.

Une approche holistique privilégiée dans le cadre du projet APAC

Lors de son intervention, M. Laurent Bonneau, Chef du service coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire, a ajouté : « Acting for Life est l’un des rares acteurs du développement à apporter une réponse holistique aux défis que rencontrent les communautés du Nord et des pays côtiers, tant en termes de sécurité alimentaire et nutritionnelle que de cohésion sociale, des lacunes rencontrées dans la gouvernance des collectivités, l’absence de service de base et la mobilité transfrontalière de bétail, susceptible de propager des maladies animales transfrontalières. Avec le projet APAC, on ne peut qu’espérer une meilleure prévention des conflits en milieu rural et éviter qu’un conflit impliquant un éleveur ne dégénère en conflit communautaire ».

Acting for Life remercie chaleureusement les autorités présentes lors de ce lancement : Madame le Préfet, Sidibe Nassou, M. le Secrétaire exécutif de la Commission Nationale des Frontières de Côte d’Ivoire, Diakalidia Konaté, Madame le Représentant du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, Dr N’Gota, M. le Représentant du Ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, M. le Représentant de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire, Laurent Bonneau, M. le Représentant du Consulat du Burkina Faso, Sawadogo Ousmane, M. le quatrième adjoint au Maire de Bassam, Bakayoko Oumar.

© Photos : Maurice J. Amonke, CNFCI