670 membres, dont 95% de femmes issues de 4 unités de transformation améliorent la qualité et l’écoulement de leurs produits ainsi que la reprise économique de leurs entreprises, 30 000 consommateurs sensibilisés.

Au Burkina Faso, les premiers cas de Covid-19 ont été enregistrés le 9 mars 2020. Cette crise sanitaire est venue s’ajouter à la situation sécuritaire problématique que vivent les populations et les exploitants familiaux pour les plonger dans une situation alimentaire et économique encore plus difficile. Les mesures prises pour endiguer la pandémie, telles que la fermeture des marchés, des écoles et des frontières, le couvre-feu, etc. ont eu des conséquences désastreuses sur le secteur agricole : difficultés d’accès aux intrants, insuffisance de main d’œuvre, difficultés d’écoulement des produits agricoles, etc. Même si la plupart des mesures sont aujourd’hui levées, les impacts se font sentir suite au ralentissement des activités de production et d’approvisionnement des villes et campagnes en produits alimentaires.

L’Action

L’accompagnement d’AFL et de la CPF, à travers ce projet, vise à relancer l’économie du territoire et faciliter l’accès à l’alimentation à travers les marchés institutionnels agricoles. Pour atteindre cet objectif, nous nous appuierons sur les deux leviers suivants :

  • Relancer l’écoulement des produits agricoles: il s’agit de favoriser la commande publique de produits agricoles locaux en renforçant les conditions sanitaires des unités de transformation, en facilitant la mise en réseau, en ciblant un plus grand nombre d’acheteurs institutionnels, en distribuant des denrées alimentaires auprès des plus vulnérables et en proposant des mesures incitatives auprès des acheteurs institutionnels.
  • Renforcer la mobilisation des acteurs du territoire: il s’agit de sensibiliser les consommateurs au consommer responsable, poursuivre le plaidoyer sur la commande publique, et mobiliser les acteurs autour d’un projet commun en faveur de systèmes alimentaires territorialisés (pour une meilleure valorisation des produits dans des filières de proximité et dans des circuits alternatifs de commercialisation).

Le projet va permettre de

  • Relancer l’écoulement des produits issus de l’agriculture familiale et la distribution à travers les marchés institutionnels.
  • Doter les petites unités de transformation de produits agricoles en matériels de protection contre la Covid-19 afin de favoriser la reprise des activités.
  • Doter les unités de transformation de produits agricoles (riz, céréales, niébé, sésame) en matériels de contrôle de qualité et d’hygiène pour améliorer le tri, la conservation et la qualité des produits et ainsi répondre aux exigences des consommateurs.
  • Accompagner les transformateurs-rices dans la négociation et contractualisation auprès des acheteurs institutionnels du territoire en proposant des mesures incitatives (distribution ou subventions).
  • Organiser une distribution d’aide alimentaire d’urgence auprès des plus vulnérables et à base de produits locaux des OP du territoire.
  • Mobiliser les acteurs du territoire autour d’un projet commun : la relance économique et la sécurité alimentaire pour une meilleure résilience face à la crise.
  • Sensibiliser les consommateurs (jeunes et femmes) au droit à l’alimentation et au consommer local et responsable.
  • Mener un plaidoyer en faveur de la commande publique auprès des acteurs du territoire.

Les indicateurs clefs et impacts

  • 670 membres, dont 95% de femmes issues de 4 unités de transformation (riz, céréales), vont bénéficier de facilités pour améliorer la qualité et l’écoulement de leurs produits ainsi que la reprise économique de leurs entreprises ;
  • 30 000 consommateurs sensibilisés à travers les émissions radiophoniques et lors des rencontres et manifestations sur le droit à l’alimentation et le consommer local ;
  • 110 jeunes et femmes, dans les écoles et centres de formations, ainsi que dans les hôpitaux et centres de détentions, vont être sensibilisés à la consommation responsable ;
  • 215 ménages vulnérables soit environ 1505 personnes (en moyenne 7 personnes par ménage) identifiées, en étroite collaboration avec les acteurs du territoire (communes, services sociaux, etc.) dans le cadre de la distribution d’aide alimentaire d’urgence déployée à travers le projet ;
  • 6 acheteurs publics et privés rencontrés dans le cadre des actions d’accompagnement des OP pour des achats de leurs produits ;
  • 2 communes (élus, agents communaux, institutions publiques, producteurs-transformateurs, restaurateurs, commerçants-transporteurs, consommateurs, etc.) accompagnées dans l’élaboration de plans alimentaires territoriaux.

Partenaires Locaux du projet :

    • CPF (Confédération Paysanne du Faso)

      La Confédération Paysanne du Faso regroupe 14 organisations faîtières du pays et œuvre pour une agriculture familiale durable, productive, compétitive, qui garantisse l’accès à la terre et assure la sécurité et la souveraineté alimentaires.