Projet REPOT : Résilience des populations rurales sur le territoire transfrontalier Nord-Est Guinée, Ouest Burkina-Faso, Nord Côte d’Ivoire |
Améliorer la résilience des populations rurales transfrontalières, et en particulier des agriculteurs et agro pasteurs en situation précaire
Le projet REPOT concerne la bande transfrontalière entre un pays sahélien, le Burkina Faso (régions des Cascades et du Sud-Ouest) et deux pays côtiers, la Côte d’Ivoire (régions du Tchologo et du Bounkani) et la Guinée (Région de Kankan). L’économie locale y repose essentiellement sur le secteur agricole au sens large (agriculture, élevage, pêche), le commerce transfrontalier avec une place prépondérante de la filière bétail-viande, et la prolifération anarchique de mines artisanales. Les conditions agroécologiques sont assez homogènes dans l’ensemble. Toutefois, le sous-secteur de l’agropastoralisme pâtit significativement de la dégradation de la situation sécuritaire dans cet espace transfrontalier, où l’insécurité actuelle et grandissante nuit à toute cette filière depuis la production jusqu’à la commercialisation aux consommateurs finaux. Les acteurs dépendant de cette filière, en particulier les éleveurs locaux et transhumants, sont eux-mêmes des victimes de cette évolution négative du contexte sécuritaire et agropastoral.
L’Action
Le projet REPOT vise à améliorer la résilience des populations rurales transfrontalières des régions limitrophes entre le Burkina Faso, la Guinée et la Côte d’Ivoire à travers des actions d’urgence et de relèvement en faveur des populations vulnérabilisées par la crise sécuritaire et la détérioration de la filière bétail-viande (agropastoralisme). La zone d’intervention couvre la zone transfrontalière comprenant les cinq régions limitrophes avec un focus particulier sur 22 communes et sous-préfectures jugées prioritaires.
Le projet REPOT vise à
- Renforcer les dispositifs communautaires et territoriaux (collectivités territoriales et intercollectivités) de gestion et de prises de décision portant sur la mobilité du bétail afin que celles-ci soient les plus apaisées possible et ne contribuent pas à perturber la cohésion sociale déjà ébréchée.
- Développer les aides d’urgence de différents niveaux aux personnes sinistrées par la conjoncture actuelle (travaux communautaires à haute intensité de main d’œuvre, renforcement des associations villageoises d’épargne et de crédit pour plus d’inclusion et d’efficacité, distribution de vivres et produits de première nécessité).
- Renforcer le capital productif des plus vulnérables à travers des actions de relèvement en élevage (distribution de petits ruminants, campagne de vaccination et déparasitage, création de points d’eau).
Les indicateurs clefs et impacts du REPOT
- Plus de 110 000 bénéficiaires directs selon la répartition suivante :
- Plus de 28 000 bénéficiaires à travers les sessions de sensibilisation, de vulgarisation, d’espaces de dialogue, d’ateliers transfrontaliers et sur la filière agropastorale ;
- 67 000 bénéficiaires à travers des aides d’urgence (THIMO, AVEC, distribution vivres et produits de première nécessité, fonds cogérés entre acteurs) ;
- 15 000 bénéficiaires à travers des actions de relèvement et développement (kits animaux, santé animale et points d’eau) ;
- Plus de 574 000 bénéficiaires indirects qui utiliseront les ouvrages et services accompagnés (anciens et nouveaux) ou profiteront simplement de leur bon fonctionnement : utilisation des aménagements pastoraux et infrastructures marchandes et diffusions radiophoniques.
- 3 dispositifs territoriaux intercollectivités, de gestion de la transhumance, fonctionnels (1 au Burkina Faso et 2 en Côte d’Ivoire).
- 104 comités de gestion / suivi des aménagements pastoraux et infrastructures marchandes
à bétail supervisés périodiquement et stimulés à assumer leurs rôles. - Renforcement de 22 Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC) afin de les rendre plus inclusives et fonctionnelles.
- 7 ouvrages fonctionnels réalisés.
- 330 kits d’animaux distribués et 25 000 animaux vaccinés et/ou déparasités.
Ce projet est financé par le Centre de crise et de soutien du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.