Mobilité du bétail pour un meilleur accès aux ressources et aux marchés
L’Afrique de l’Ouest a un taux élevé de croissance démographique : on estime que sa population, dont 45 % a moins de 15 ans, atteindra le demi-milliard en 2040. Or, les États peinent à faire reculer la pauvreté, à réduire les inégalités et à garantir une gestion durable des ressources. Cette région est marquée par des disparités profondes : le Nigéria, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Sénégal assurent à eux seuls près de 80 % des importations régionales et 94 % des exportations. Les conflits, les crises politiques et les menaces terroristes qui sévissent dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest sont autant de facteurs déstabilisants. À cela s’ajoute l’apparition d’événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents et importants qui affaiblit encore le secteur primaire.
Ces 30 dernières années, les exploitations familiales au Sahel ont fondé leurs économies sur un équilibre délicat entre les ressources et la main d’œuvre réparties entre productions animales et végétales. La mobilité du bétail reste centrale de tous ces systèmes, même parmi les plus sédentaires. En sécurisant les pistes et en facilitant la mobilité, ce projet bénéficiera à une vaste gamme d’exploitations familiales, indépendamment du dosage qu’elles effectuent entre l’agriculture et l’élevage.
L’action
Des investissements structurants (piste à bétail, aires de pâtures, aires de repos, points d’eau, marchés à bétail quai d’embarquement, banques d’aliment-bétail , dépôts vétérinaires) ainsi que le renforcement des capacités des collectivités locales en outils d’aide à la décision avec l’appui et l’expertise des Organisations de la Société Civile Pastorale sont indispensables pour soutenir une filière stratégique que cela soit au niveau de la sécurité alimentaire, de l’emploi, du développement économique des territoires pour l’ensemble de la sous-région. Ce renforcement de capacités et de la collaboration entre collectivités locales et société civile permettra
la mise en place d’un véritable travail d’ingénierie sociale en amont des réalisations,
un ciblage optimale des infrastructures à réaliser,
et une gestion partagée et durable des infrastructures entre collectivités locales et organisations de la société civile pastorale.
En sécurisant la mobilité des troupeaux, leur accès aux aménagements agropastoraux et aux infrastructures marchandes notamment au niveau transfrontalier des 8 pays d’intervention et en assurant une collaboration forte entre organisations de la société civile et collectivités locales, ce projet créera au final un cercle vertueux qui permettra d’inscrire durablement l’agropastoralisme dans le paysage socio-économique des territoires, d’augmenter la résilience des populations agropastorales et d’appuyer le développement socio-économique des territoires à partir des recettes fiscales tirées de cette filière.
Le projet va donc permettre de
sécuriser la mobilité des troupeaux et leur accès aux ressources pastorales et aux marchés,
préparer les conditions d’accès aux ressources naturelles et à la mobilité des troupeaux à travers le renforcement des capacités des acteurs clefs de la filière au niveau transfrontalier,
améliorer les conditions de vie des populations agropastorales grâce à la fourniture d’aliments bétail, au balisage des parcours, l’aménagement des équipements marchands et l’accès aux postes vétérinaires transfrontaliers,
consolider la mobilité transfrontalière à travers un ancrage inter-collectivité.
Les indicateurs clefs et impacts
70 ateliers de réflexion seront menés,
60 animateurs, dont au moins 30 % de femmes, seront formés au module sur le commerce du bétail ou de la mobilité en Afrique de l’Ouest.
140 personnes, dont au moins 30 % de femmes, seront formées au Système d’Information Géographique,
une baisse de 20 % des conflits éleveurs / paysans d’ici 2022
70 débats informés organisés sur les enjeux du commerce du bétail et de la mobilité en Afrique de l’Ouest.
22 cartes géographiques ciblant les différentes activités liées à l’agropastoralisme seront disponibles.
Mise en place d’au moins 300 comités (au moins 600 femmes membres de ces comités) de gestion et de suivi pour l’ensemble des aménagements,
Sécurisation de 2065 km de pistes,
Réalisation d’au moins 38 points d’eau, 25 aires de repos et 25 aires de pâtures, construction de 13 banques d’aliment-bétail et dotation de 1 100 tonnes d’aliment-bétail,
Au moins 22 infrastructures marchandes construites et gérées de façon inclusives et transparentes,
Mise en place d’au moins 5 intercollectivités transfrontalières.
Le projet PROACT vise à assurer un développement économique de la filière Agropastorale et une gouvernance Commune des Territoires au Sénégal et en Guinée.
Le projet APAC entend contribuer à la résilience socio-économique des territoires transfrontaliers face à la crise sécuritaire au nord de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo et du Bénin.
Le projet SAPSOC 3 vise à renforcer la capacité des acteurs étatiques ciblés et des communautés sélectionnées dans le territoire agropastoral transfrontalier entre le Burkina Faso et le Ghana à répondre aux menaces de l’extrémisme violent et du terrorisme.
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