Projet BIDA : Biodiversité, Inclusion, Développement durable et Eau dans la région du Chocó Equatorien

Favoriser une amélioration de la gestion des ressources, en assurant la protection et la conservation des écosystèmes, et donc la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau

Le Chocó équatorien est une vaste région au Nord de l’Equateur, à la frontière avec la Colombie. C’est une zone d’importance mondiale en raison de sa grande biodiversité et de son endémisme, ainsi que de la présence de multiples bassins versants. Sa biodiversité est gravement menacée par la déforestation aveugle, l’exploitation forestière illégale, la construction de routes, l’établissement de monocultures industrielles de palmiers à huile et d’autres espèces commerciales, la faible gouvernance institutionnelle et la participation limitée de la population à la gestion durable des ressources. La population comprend plusieurs nationalités indigènes, des communautés afro-descendantes et métis. Nombre de ces communautés vivent dans des conditions de pauvreté et dépendent des écosystèmes naturels pour leur subsistance.

L’Action

Le projet BIDA est mis en œuvre dans 5 micro-bassins et 2 bassins binationaux dans la partie nord de l’Équateur, situés dans quatre provinces (Esmeraldas, Carchi, Imbabura et Sucumbíos). Il vise à construire une gouvernance partagée et concertée des ressources naturelles à travers le renforcement des différents acteurs locaux concernés, en s’inscrivant dans un cadre juridique national et international, pour garantir la protection, la conservation, la gestion durable et l’accessibilité pour les populations.

Le projet va permettre de

  • Promouvoir la protection et la conservation des sources d’eau, habiliter et promouvoir la gestion de l’eau par le renforcement des utilisateurs et des acteurs institutionnels.
  • Développer et appliquer des réglementations qui rendent viables le fonctionnement et l’articulation des organes de gouvernance de l’eau.
  • Grâce à l’autonomisation et à l’articulation des acteurs locaux, leur coresponsabilité dans la protection et la gestion durable des écosystèmes terrestres est améliorée, afin de conserver les sources d’eau, de produire des aliments et générer des revenus, limitant ainsi les pressions de la déforestation.
  • Renforcer les entreprises associatives et la création de nouvelles, notamment dirigées par des femmes, améliorent la relation entre les producteurs et les marchés
  • Valoriser les modes de production respectueux des écosystèmes à travers une marque territoriale qui portera également une identité locale forte.

Les indicateurs clefs et impacts

  • 1800 familles d’usagers de l’eau en milieu rural auront amélioré leur accès à l’approvisionnement en eau à partir de sources sûres de manière durable, et auront été renforcées pour optimiser la gestion de leurs systèmes d’approvisionnement en eau et la protection de leurs sources ;
  • 120 membres de 11 entreprises associatives dirigées par des femmes amélioreront leur bien-être et leur niveau économique (autonomisation économique), car ils auront acquis, grâce à l’école d’entrepreneuriat et aux conseils techniques, de nouvelles compétences et de nouveaux outils pour la gestion des entreprises, l’articulation entre elles et la valorisation de leur territoire ;
  • Environ 30 000 habitants urbains et ruraux de la zone d’intervention du projet bénéficie de l’accès et de la gestion des services environnementaux de l’ACUS, des espaces communautaires et de la gestion participative et durable des 7 micro-bassins versants concernés.
  • Renforcement des capacités de 60 assemblées d’utilisateurs (JAAP) pour la gestion de l’eau et le plaidoyer, par la formation, la légalisation et l’articulation locale et régionale, 150 personnes formées, accompagnement des JAAP, formation d’un réseau de JAAP.
  • 65 personnes formées (de 32 gouvernements provinciaux, municipaux et parroquiaux et d’institutions nationales) à la méthodologie, développée par WWF, du Rapport sur la Santé des Bassins Versants dans les bassins versants et/ou micro-bassins versants de la zone d’intervention et application dans 2 bassins.
  • Renforcement de 11 entreprises associatives locales dirigées par des femmes pour leur autonomisation économique, par la formation, les échanges, la mise en réseau, la participation à des circuits courts de commercialisation, l’incubation de nouvelles entreprises et de marques identitaires territoriales.

Partenaires Locaux du projet :

    • Fundación ALTROPICO

      Partenaire principale de AFL dans ce projet, ALTROPICO est une ONG équatorienne qui travaille avec des organisations indigènes, afro-descendantes et métisses dans le nord et l'Amazonie de l'Équateur, et dispose d’une importante expérience dans la gestion de l'eau, le renforcement organisationnel dans l'entreprenariat, la microfinance, la production agroécologique, la promotion de la conservation et la gestion des écosystèmes, et a une vaste expérience dans la gestion de projets de développement, principalement axés sur les territoires indigènes, les zones protégées et leur zone d'influence.

    • MNE (Mancomunidad de Gobiernos Autónomos Descentralizados Provinciales de la Región Norte del Ecuador)

      Organisation publique qui coordonne les gouvernements provinciaux de Carchi, Sucumbíos, Esmeraldas et Imbabura. Son siège est situé dans la capitale de la province qui en assure la présidence. Actuellement, son bureau de coordination technique se trouve à Quito, avec un conseil d'administration (préfets), une coordination générale et des bureaux techniques dans chaque province. La gestion dans les territoires est assurée par les équipes techniques des GAD provinciaux (Gouvernements Autonomes Décentralisés). Expérimentée sur les questions de planification territoriale, de promotion productive et d'irrigation, de marketing associatif, de gestion des bassins versants binationaux et de conservation des zones binationales.

    • Naturaleza y Cultura Internacional (NCI)

      ONG impliquée dans des projets nationaux et internationaux liés à la conservation de la biodiversité et au travail avec les communautés locales. Elle entretient des liens de coopération importants avec l'Institut Humboldt de Colombie dans le domaine des systèmes d'enregistrement des zones de conservation territoriales. Elle a acquis une grande expérience de travail avec les GAD et dispose d'un personnel permanent dont des agents administratifs et des agents techniques.

    • Ministère de l'environnement, de l'eau et de la transition écologique (MAATE)

      Chargé de la gestion de l'environnement et de l'eau et travaille sur les questions de protection, de conservation et d'utilisation durable de la biodiversité et de l'eau. Il dispose d'un personnel national et a englobé l'ancien SENAGUA, structure qui s’occupait de la gestion de l’eau et qui avait participé à la formulation du projet.

    • Université technique du Nord (Universidad Técnica del Norte) - UTN

      Basée à Ibarra, elle propose des diplômes en gestion des ressources en eau, agriculture et élevage, agro-industrie entre autres, et possède une expérience en matière de travail de proximité, avec des stages et des thèses sur les questions liées au développement communautaire.