Projet PARCS : Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale au niveau de territoires transfrontaliers stratégiques |
Appuyer un développement socio-économique inclusif des territoires transfrontaliers
Contexte
Le projet PARCS intervient au Bénin, au Burkina Faso, au Ghana et au Togo, dans un contexte marqué par la forte dégradation de la sécurité et par une problématique d’employabilité des jeunes. En effet, faute d’offres de formation accessibles et adaptées aux marchés de l’emploi sur ces territoires, la jeunesse ne peut bénéficier d’une insertion professionnelle et sociale solide. Or, l’insertion socio-économique des jeunes représente un enjeu majeur puisque cette incapacité à se projeter et l’absence de perspectives d’avenir les expose à des violences multiformes.
Les Groupes Armés Non Etatiques (GANE) présents notamment au Burkina Faso instrumentalisent les conflits reposant sur la gestion des ressources naturelles, et opposant notamment les agriculteurs et les éleveurs. Cette instrumentalisation amplifie les tensions et les conflits, limite la mobilité du bétail et accroît ainsi la pression sur les ressources. Par ailleurs, les autorités locales et notamment les représentants des collectivités territoriales ne sont pas systématiquement et pleinement associés aux différentes interventions sur leur territoire.
L’Action
Le PARCS vise à renforcer la résilience des jeunes et des éleveurs et à faciliter leur participation aux espaces de prise de décision. L’objectif spécifique du projet est donc d’appuyer un développement socio-économique inclusif des territoires.
Sur l’ensemble des territoires transfrontaliers ciblés par le projet PARCS, la cohésion sociale est fragilisée par l’absence de perspectives pour la jeunesse et par la dégradation des échanges entre agriculteurs et éleveurs. En proposant une offre de formation adaptée aux besoins des territoires en BTP et agriculture, le projet offre des perspectives à la jeunesse. Par la mise à disposition des outils de formation et d’information sur les enjeux des territoires, le projet renforce la compréhension et la maîtrise des enjeux du territoire et consolide une communauté d’intérêts au-delà des communautés d’appartenance ou des groupes d’âges. Enfin, en associant les groupes sociaux souvent exclus (éleveurs, jeunes) aux espaces de décision et en assurant un ancrage institutionnel au niveau des collectivités territoriales et de leur regroupement, le projet renforce la cohésion sociale et permettra un développement économique de ces territoires transfrontaliers stratégiques.
Le projet PARCS a pour objectif de
- Renforcer la cohésion sociale et le développement économique de ces territoires transfrontaliers stratégiques.
- Faciliter la compréhension et la maîtrise des enjeux du territoire et consolider une communauté d’intérêts au-delà des communautés d’appartenance ou des groupes d’âges.
- Renforcer l’offre de formation disponible sur les territoires (BTP et agriculture) et faciliter l’accès des jeunes à ces formations.
- Garantir le développement des territoires par l’employabilité des jeunes grâce à un accroissement et une diversification des offres de formation et à un appui à l’entreprenariat.
- Associer les groupes sociaux souvent exclus (éleveurs, jeunes, femmes) aux espaces de décision et assurer un ancrage institutionnel au niveau des collectivités territoriales et de leur regroupement.
- Mettre à disposition des outils de formation et d’information sur les enjeux des territoires (retombées économiques positives de la filière bétail-viande, compréhension des logiques de la mobilité, outils de suivi d’insertion de la jeunesse) et appuyer une gouvernance multi-acteurs et informée des territoires à travers la mise en place d’outils d’aide à la décision.
Les indicateurs clefs et impacts
- Environ 10 000 personnes dont au moins 30% de femmes, issus des groupes sociaux marginalisés exclus des espaces de concertation et de décision, et des collectivités territoriales bénéficient directement du projet ;
- Au moins 100 000 personnes parmi les populations des territoires d’intervention, bénéficient indirectement du projet, à travers les réinvestissements sociocommunautaires permis par l’augmentation des recettes fiscales sur les infrastructures marchandes agropastorales, et la création d’emplois pour une partie de la jeunesse ;
- 360 jeunes reçoivent une formation en agriculture durable, aux métiers du BTP (maçonnerie, carrelage, plâtre, plomberie, électricité) et un appui à l’entreprenariat ;
- 80% des jeunes ayant terminé leur formation exercent une activité rémunératrice (salariée ou indépendante) dans l’agriculture ou le BTP 6 mois après la fin de leur formation ;
- 3 dispositifs de veille et d’analyse concernant les enjeux de l’agropastoralisme et de la formation professionnelle sont opérationnels ;
- 5 centres de formation professionnels publics ou privés soutenus reçoivent des équipements et matières d’œuvre pour la mise en œuvre des formation ;
- 14 sessions de formation organisées dans les filières du BTP et de l’agriculture durable ;
- Au moins 3 chantiers écoles organisés ;
- 20 microentreprises créées, avec un suivi mensuel réalisé de chaque jeune pendant tout le projet et la mise en place d’un fonds dédié à l‘insertion professionnelle des jeunes ;
- 8 formations des services techniques de collectivités (formation à l’analyse budgétaire et à l’insertion de clauses sociales dans les DAO) ;
- 56 relais de veille communautaire, 28 espaces de dialogue mis en place et création d’au moins 8 bases de données (insertion et dynamique de la filière bétail) ;
- Mise en place ou consolidation d’au moins 4 dispositifs de veille et d’analyse à l’échelle territoriale ;
- Tenue de 9 COFIP (Comités de formation et d’insertion professionnelle).