900 jeunes ruraux formés

Pays sahélien d’environ 18 millions d’habitants, le Burkina-Faso est classé 183e sur 188 selon l’Indice de développement humain des Nations-Unies. La population est très largement rurale (+ de 3/4 des 18 millions d’habitants) et le secteur agricole est la principale activité économique du pays (30 % du PIB).

La Région Est est confrontée à de nombreux défis, notamment :

  • Poussée démographique : la croissance démographique de la Région est la plus élevée du pays (la moitié des habitants ont moins de 15 ans et les mouvements de population y sont nombreux) ;
  • Enclavement : le réseau de routes est déficient et de plus en plus défectueux (en saison humide, de nombreux chefs-lieux de Communes et des centaines de villages sont inaccessibles) ;
  • Insécurité (brigandage, conflits coutumiers, conflits agriculture/élevage, etc.) et la création de milices villageoises ;
  • Forte dégradation des terres et désertification ;
  • Niveau de scolarisation et de formation très faible.

L’Action

Le Programme de Sécurité Alimentaire de le région de Est  (PSAE) et son volet « initiative Tiwara » de l’Agence Française de Développement (AFD) visent à renforcer le développement des filières agro-sylvo-pastorales et plus largement le développement des activités économiques des territoires ruraux situés en frontière du Niger et de la Région Sahel du Burkina Faso : développement des infrastructures d’appui à la sécurité alimentaire, renforcement de la productivité des filières agricoles et d’élevage, gestion durable et sécurisation foncière. S’y ajoute une composante de formation et insertion professionnelle confiée par l’AFD à l’ONG Acting for Life.

Le projet vise à favoriser l’accès à l’emploi et à la qualification professionnelle en zone rurale. La logique d’intervention repose sur une approche territoriale de la formation et de l’insertion économique des jeunes ruraux de bas niveau scolaire. 900 jeunes bénéficieront d’un dispositif de formation insertion dans le domaine agro-sylvo-pastoral mais également dans des activités connexes à l’agriculture : transformation, maçonnerie, entretien mécanique,  menuiserie, etc.

Le projet va permettre de

Améliorer l’insertion sociale et professionnelle des jeunes en favorisant l’accès à l’emploi en zone rurale et à la qualification professionnelle.

les indicateurs clefs et impacts

  • 900 jeunes formés dans le domaine agro-sylvo-pastoral et dans les métiers connexes, et bénéficiaires d’une assistance technique ;
  • 80 % des jeunes formés diversifient leurs revenus par de nouvelles activités.
  • Proportion de jeunes formés actifs dans des dynamiques et organisations professionnelles (Organisations professionnelles agricoles ou artisanales, comité de gestion d’infrastructures, etc.)
  • 300 jeunes formés impliqués dans la réalisation de chantiers-écoles et HIMO.

Partenaires Locaux du projet :

    • Association Tin Tua

      Depuis 1989, l’Association Tin Tua (ATT) a pour objectif de promouvoir un développement durable par le biais de l’alphabétisation, de l’innovation pédagogique, et de la formation. Fortement ancrée en milieu rural, elle est impliquée depuis plus de 10 ans dans le secteur de l’électrification solaire, a créé un centre de formation agricole, et développé ses propres modules d’appui à l’entrepreneuriat.

    • RECOPA (Réseau de Communication sur le Pastoralisme)
      Le RECOPA est spécialisé dans l’approche multi-acteurs. Ce réseau a vocation de créer et stimuler les liens entre les pasteurs, les sociétés rurales locales et les autorités, autour des questions relatives au pastoralisme. Son rôle majeur porte sur les aspects immatériels mais stratégiques qui conditionnent le processus de développement du pastoralisme.
    • ARFA
      L'Association de Recherche et de Formation Agroécologique (ARFA) est engagée de longue date dans le domaine de l’agroécologie dans lequel elle a développé une expertise Burkinabé à une époque où ces pratiques ne rencontraient que peu d’intérêt. Aujourd’hui, l'ARFA est impliquée dans les autres composantes du PSAE notamment pour la formation des services techniques du ministère de l’agriculture dans ce domaine. Elle a créé une entreprise de fabrication d’intrants biologiques indispensable au développement de ces pratiques dans la sous-région et travaille également dans le développement de filières telles que le sésame biologique.